Même spectacle navrant à chaque livraison de nouveaux logements. Des cités — des bâtiments debout au milieu de rien —, toutes formules confondues, invivables où les bénéficiaires sont contraints d'achever eux-mêmes les travaux. La cité des 200-Logements baptisée Tifrit-Lahlou (APC-Cnep) de Bachdjarah n'échappe pas à la règle. Pas d'espace vert, aucun aménagement, des regards ouverts, des dalles devant servir à fermer les regards des chaussées, brisées, du béton peint à peine pour cacher la poussière. Pas même une barrière entre la cité et la grande rue d'à-côté. Le retard dans l'aménagement serait dû, a-t-on prétexté à l'APC, aux travaux de la ligne du métro. Pour avoir des escaliers d'accès à l'extérieur de la cité, les occupants ont fait appel à un vieil Anglais, M. Peter, qui les a généreusement financés. Leur faudra-t-il faire appel à quelque autre étranger pour l'espace vert ?