L'adoption de la loi de finances pour 2010 avant-hier en Conseil des ministres a suscité la réaction d'experts en économie. Sollicité à ce sujet, Mustapha Mekidèche, expert en économie, indiquera d'entrée que cette LF présente des nouveautés en la matière. “Les nouveautés de cette loi de finances 2010 sont de trois ordres”, dit-il. Il s'agit en l'occurrence de veiller aux équilibres sociaux, de contenir à défaut de réduire les importations et de continuer la politique de financement public. Il expliquera à ce propos que “si on arrive à contenir les importations en 2010 comme cela a été le cas pour 2009, ce sera intéressant pour notre économie”. Il est tout autant question pour notre interlocuteur d'“une augmentation du Fonds national des investissements, et c'est intéressant pour les entreprises”. De son avis aussi, “les dernières augmentations du prix du baril de pétrole a fait que la loi de finances 2010 maintient une relative expansion budgétaire”. Evoquant tout ce qui a été dit sur la possible remise en cause des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009 par rapport aux investissements étrangers, notre source notera que “cela n'a pas eu lieu”. “La loi de finances 2010 est la continuité de la LFC 2009”, dit-il. Ce qui est problématique aux yeux de Mekidèche est le taux d'inflation à 3,5%. “Ce taux me paraît un peu optimiste”, dit-il, en se référant aux prévisions de l'ONS qui tablent sur un taux d'inflation de l'ordre de 4,4%. L'autre argument est en rapport avec l'anticipation de la loi de finances 2010 sur l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG). “Il reste à savoir quels sont les mécanismes pour maintenir ce taux d'inflation à ce niveau-là”.