En s'inclinant vendredi en début de soirée à Batna sur le score de deux buts à zéro face à un Chabab local qui était loin de se douter que sa mission allait s'avérer aussi facile, le Mouloudia d'Oran a confirmé les nombreuses appréhensions de la grande majorité de ses supporters qu'il n'est, du reste, jamais parvenu à convaincre cette saison. Pourtant, face à un CAB pas vraiment au faîte de sa forme et doublement handicapé par plusieurs absences d'éléments-clés et le huis clos, le MCO nourrissait bien des ambitions, au départ. Au départ seulement. Car, à partir du coup de sifflet initial du directeur de jeu, ce sont surtout les Batnéens qui en ont montré le plus. Incapable d'ajouter au point de la parité ramenée de Tizi Ouzou une quelconque autre unité, le Mouloudia d'Oran, cuvée 2009 – 2010 a en fait prouvé une nouvelle fois sa grande fragilité loin de son stade Ahmed-Zabana. Et dire que les Rouge et Blanc d'El-Hamri restaient sur trois succès de rang… à domicile et s'étaient déplacés à Batna avec le dossard flanqué du 4, symbole de leur rang au classement général. Les nombreuses absences, cinq au total (Mezouar, Daoud, Benatia, Sebbah et Chaïb) ne sauraient, par ailleurs, justifier à elles seules le très terne visage du MCO de vendredi dernier. L'entraîneur Hadj Mansour porte d'ailleurs une assez bonne part de responsabilité par ses choix très discutables. En particulier au milieu de terrain où il a opté pour… trois récupérateurs (Zemit, Sirat et Kaïd), dont deux sont des défenseurs de métier et n'ont presque jamais évolué dans ce registre, Aïssa Sirat étant un arrière-gauche qui n'a joué qu'une rencontre cette saison et Kaïd un stoppeur, également peu utilisé depuis l'entame de l'actuel exercice. Il est, en outre, clair que de tels choix, s'ils venaient à être reconduits à domicile, risqueraient de faire grand bruit dans les gradins. N'ayant pas encore convaincu sa galerie en matière de jeu, le MCO de la paire Kacem Elimam-Hadj Mansour n'a, de fait, pas trop le choix à même d'éviter une bronca populaire qui risque de chasser le peu de sérénité qui reste au sein de la maison rouge. Battre l'USM El-Harrach devient, pour ainsi dire, une nécessité absolue. Pour le jeu et l'esprit du jeu à proprement dit, les supporters attendront.