Le directeur général du groupe Hachette, Patrick C. Dubs, et la directrice de la diffusion internationale, Gwenaël Luherne, étaient les hôtes de l'hôtel El-Djazaïr lors d'une rencontre conviviale avec la presse jeudi dernier. L'arrivée de M. Dubs, au moment de la tenue du 14e Salon international du livre d'Alger (Sila), n'est pas une simple coïncidence, mais pour des objectifs précis. “Nous sommes venus pour témoigner de notre soutien aux gens du livre : importateurs, éditeurs et libraires. En effet, c'est un moment un peu compliqué pour eux, sur le plan des importations et sur le plan de la trésorerie”, a-t-il déclaré. Ce soutien de la part de Hachette est moral et psychologique, mais aussi dans le but de renforcer les rapports. “L'Algérie est parmi les premiers pays qui ont du Hachette, c'est un vrai marché sur les demandes de plusieurs sortes de livres. Dans dix ans, le marché du livre va exploser et nous tenons à être présents”, a ajouté le directeur général. Soutenant l'idée que le livre est un produit culturel et non pas un produit économique comme les autres, il faut qu'il soit présent “quelles que soient sa langue, son origine, sa référence, qu'il soit de jeunesse ou éducatif. Ce qui importe est que la pensée puisse voyager, qu'elle ne connaisse pas de frontière”, a-t-il ajouté. Patrick Dubs a également affirmé durant cette rencontre qu'“à propos de la gérance et des contacts que j'ai eus avec M. Ameziane, que je connais depuis longtemps, mais en tant qu'éditeur et non pas en qualité d'organisateur, est loin de moi l'idée de gérer les affaires du salon ou d'essayer d'influencer les importateurs”. S'agissant des droits d'édition, Hachette ne voit aucun inconvénient à vendre des droits, et le fait constamment. D'ailleurs, le directeur a insisté sur ce point précis, en déclarant : “Nous vendons des droits à Casbah, Sedia et même les droits de traduction, car ce qui nous importe au niveau du commerce est de rendre la culture du livre disponible au pouvoir d'achat. Nous achetons comme nous en revendons aux éditeurs arabes, américains, etc.” Patrick Dubs a mis l'accent sur le problème qui règne dans l'univers du livre. Selon lui, la plupart des écrivains algériens éditent à l'étranger, en France où ailleurs, et “je souhaiterais que les éditeurs soient demain plus forts pour que les auteurs algériens restent ici, alors que nous avons constaté que par rapport à quelques années de cela, le nombre des éditeurs a augmenté”. L'orateur a réitéré et insisté sur le fait que “Sedia était bien une filiale d'Hachette”. “C'était dans le but d'être présent. Au début, nous faisions avec Sedia des ouvrages éducatifs et, aujourd'hui, elle s'est professionnalisée. Et si vous voyez Sedia, vous constaterez qu'il y a des livres littéraires, du parascolaire, etc. Et là, je suis content du résultat”, a-t-il ajouté. Pour rappel, Hachette est la première maison d'édition dans les manuels scolaires en France et en Espagne. Cette maison d'édition fêtera bientôt ses 200 ans d'existence et détient 90% d'activités dans 25 pays du monde.