Les relations algéro-britanniques sont au beau fixe. Au-delà de la coopération militaire, les Britanniques sont prêts à soutenir leurs industries afin d'investir en Algérie. La visite du secrétaire d'Etat britannique à la Défense, Bob Einsworth, les 26 et 27 octobre derniers à Alger et la signature d'un accord-cadre dans le domaine de la défense, ont consacré une nouvelle page dans les relations algéro-britanniques. Plusieurs dossiers liés à la coopération militaire et à la lutte contre le terrorisme ont été passés en revue et les Britanniques sont déterminés à aller de l'avant pour raffermir les liens entre les deux pays consacrés lors du déplacement londonien du président Bouteflika en juin 2006. Selon des sources diplomatiques proches de l'ambassade du Royaume-Uni à Alger, les discussions qui ont lieu entre le secrétaire d'Etat britannique à la Défense avec son homologue algérien Abdelmalek Guenaïzia ont permis aux deux parties de convenir “de travailler plus étroitement dans le domaine de la défense et de la lutte antiterroriste”. De plus, les Britanniques, qui reconnaissent que les “relations dans les années 1990 n'étaient pas aussi étroites que maintenant”, sont décidés “à encourager et à soutenir leur industrie si cette dernière est intéressée à investir en Algérie”. Les mêmes sources ajoutent que “l'accord-cadre conclu entre le gouvernement algérien et le gouvernement britannique donne un encadrement aux formations des officiers algériens dans les écoles spécialisées du Royaume-Uni”. “Cet accord-cadre vise à légaliser la coopération entre les deux pays en matière de défense, notamment la formation d'officiers algériens en Grande-Bretagne”, avait indiqué l'ambassade dans un communiqué rendu public mardi dernier, avant d'ajouter que “ces formations qui sont déjà mises en place, pourront être intensifiées grâce à ce cadre légal”. Il faut savoir que cet accord-cadre permettra également une coopération sous d'autres aspects, comme des exercices militaires conjoints et des réunions annuelles régulières entre les deux pays. Pour le secrétaire d'Etat britannique, les entretiens ont largement dépassé le cadre strictement militaire pour déborder sur d'autres aspects de la coopération, notamment les relations politiques et l'énergie. Des sources militaires britanniques ont indiqué que la coopération qui concernera la formation des officiers de l'ANP sera renforcée à travers les bilans qui seront faits annuellement. Quant à la vente d'équipements militaires à l'Algérie, les Britanniques, indiquent les mêmes sources, attendent les demandes algériennes même si cet aspect n'a pas été abordé dans les détails lors des entretiens Guenaïzia-Einsworth qui ont eu lieu mardi dernier au siège du ministère de la Défense nationale.