Si aucun autre incident n'a été enregistré ces dernières 48 heures au petit village d'El-Ançor, l'atmosphère n'en demeure pas moins tendue depuis les émeutes qui se sont produites toute la journée de mardi suite à un sit-in de citoyens qui demandaient la fermeture de l'exploitation de la carrière d'agrégats se trouvant à proximité de cette commune. Jeudi, sur les 25 personnes arrêtées, 19 ont été placées sous mandat de dépôt et 5 autres sont citées à comparaître pour un procès qui devra se tenir la semaine prochaine. Les chefs d'inculpation retenus à leur encontre sont : attroupement illégal, trouble à l'ordre public et destruction de biens d'autrui. Parmi les personnes incarcérées, on cite le président de l'association de protection de l'environnement ONSA, ainsi qu'un membre de l'UNJA. Ces deux derniers ont été arrêtés en leur domicile, le lendemain des émeutes, et sont présentés par les services de sécurité comme étant les deux principaux meneurs des évènements qui ont marqué le village d'El-Ançor. Ceux-ci avaient signalé qu'au départ, ils avaient agi pacifiquement en organisant simplement un sit-in, rejetant la responsabilité du déclenchement des affrontements.Durant la journée de ce jeudi, ce sont des dizaines de femmes et de mères qui ont fait une marche symbolique et pacifique. Ces mères, ces épouses, ont arpenté les rues du village pour demander la libération de toutes les personnes incarcérées au lendemain de l'émeute. Sur place, la gendarmerie a maintenu son dispositif, très visible aux abords des édifices publics.