Après N'Gaous et Ras El-Ayoun, c'est au tour de Theniet El-Abed, Menâa et T'kout de rallier la cause des enseignants du secondaire qui revendiquent l'application de la prime de cadre. En effet, tous les établissements du secondaire des daïras citées plus haut sont paralysés depuis un mois, et même les tentatives “de les rendre à la raison” de la part du wali, du directeur de l'éducation et de l'inspecteur général dépêché par le ministère sont restés vaines. Le silence coupable du ministère de tutelle ne fait qu'envenimer la situation déjà explosive et qui risque de s'étendre à tous les paliers de l'enseignement, selon le président de la Fédération nationale des associations des parents d'élèves en déplacement à Batna, dans une énième tentative de médiation. À cet effet, ce dernier a organisé une AG avec les représentants de son “organisation” afin de tirer la sonnette d'alarme quant au devenir des lycéens “pris en otages” par cette grève et qui tend à engendrer une année blanche, qui risque de se répercuter sur tous les paliers de l'enseignement. Il se demandera, en outre, si le ministre de l'Education est prêt à assumer ses responsabilités et instaurer une deuxième session du bac pour cette région des Aurès. Devant les représentants des parents d'élèves, il avouera que les enseignants grévistes se sentent délaissés et humiliés. C'est pour cette raison qu'ils campent sur leur position. “Mais jusqu'à quand ?”, se demandera-t-il. Il évoquera certaines anomalies, telle cette prime de cadre (10%) consacrée par arrêté ministériel et qui inclut 8 communes classifiées comme bénéficiaires, alors qu'elles ne disposent point d'établissements scolaires, mis à part des écoles primaires ! Plusieurs points ont été passés en revue et la décision a été prise de se réunir au préalable avec les différents syndicats et le directeur de l'éducation tard dans l'après-midi d'hier. La Fédération des parents d'élèves compte interpeller le ministre afin qu'une solution d'urgence soit prise. En attendant, dans l'Aurès profond, des enseignants des zones déshéritées font face à l'indifférence du ministère et de la société. “Et nos députés, où sont-ils ?”, se demandent ces dispensateurs du savoir... I. A. 500 travailleurs entreront en grève samedi prochain • Les 500 travailleurs de la société de bâtiment Sotraba de Batna enclencheront, à partir de samedi prochain, une grève illimitée, à l'appel du syndicat UGTA de l'entreprise, dont le délai de préavis prendra fin vendredi. Le syndicat réclame, notamment dans son préavis, le règlement des arriérés de salaire et des droits des œuvres sociales et la cessation des harcèlements dont sont l'objet certains employés et délégués syndicaux. En outre, le syndicat reproche au directeur général sa “mauvaise gestion, son incapacité à décrocher des marchés, dont il ne reste plus que trois en phase finale, sur le cahier des charges de la Sotraba”. Cette situation a fait passer le déficit de la société de 11 milliards de centimes, fin 2001, à 15 milliards environ actuellement. Soutenu par le secrétaire de wilaya de l'UGTA, ce débrayage risque de s'installer dans la durée et de bloquer l'achèvement des trois chantiers en phase de clôture.