En dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics qui se sont traduits par la concrétisation des différents programmes liés au secteur de l'habitat et ponctués par des opérations portant sur la réalisation de centaines de logements, la wilaya de Mascara, en général, et le chef-lieu, en particulier, accusent un retard considérable en la matière eu égard aux différents renseignements communiqués par les services administratifs. Ces chiffres mettent en exergue le nombre effarant des citoyens en quête de logements et ayant constitué leurs dossiers en guise d'accompagnement à leurs demandes. Bien que reconnus comme étant des mal-logés, remplissant les conditions exigées par la réglementation en vigueur et bénéficiant dans ce contexte des avis favorables émis par les membres des commissions d'enquête instituées à cet effet, ces résidents n'ont pas encore été satisfaits, et au rythme de l'enchaînement des évènements, leur attente risque de s'éterniser dans le temps. D'un côté, les périodes écoulées entre les opérations d'attribution s'avèrent trop longues et de l'autre, les listes des bénéficiaires portées à la connaissance du public font ressortir un nombre limité des candidats retenus car l'offre est largement inférieure à la demande. Tous ces paramètres s'inscrivent dans la lignée des handicaps et ont tendance à contribuer au renforcement du problème du logement qui se pose avec acuité dans une région dominée par un exode rural massif. En outre, la wilaya de Mascara enregistre plus de 7 000 cas recensés comme étant des habitations précaires et qui nécessitent des efforts supplémentaires que doit concéder l'administration pour soulager la souffrance de leurs occupants. La priorité est censée être accordée à ces victimes qui se retrouvent volontairement ou malgré elles dans des situations affligeantes alors que, parallèlement, la société assiste à l'éclatement des familles, à l'évolution de la démographie et au développement des mentalités.À l'opposé, le dernier recensement a mis en relief un nombre considérable de logements sociaux attribués mais qui demeurent inoccupés. Comme quoi, les bénéficiaires sont à l'abri du besoin.