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Issenadjène ou Igoujdal, quinze ans plus tard
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2009

Quelque quinze ans plus tard, et quelques kilomètres plus loin, Issenadjène réinvente Igoujdal. Ce village qui, le premier, surprit un groupe terroriste du GIA, en l'accueillant avec des armes. Pour la première fois depuis l'Indépendance, le pays eut besoin de la mobilisation populaire pour défendre la perspective d'un Etat national. La réaction des villageois d'Igoujdal fit tache d'huile et, partout à travers le territoire national, des groupes de Patriotes se formèrent, peut-être pour repartir au front de la défense de la République, mais en tout cas sûrement pour la défense de leur dignité d'hommes.
La complaisance du pouvoir a permis une minutieuse préparation des islamistes pour une guerre terroriste d'envergure. Avant comme après le déclenchement de l'entreprise de terreur des islamistes, les gouvernants préféraient s'empresser autour de leurs dirigeants plutôt que de les affronter. Ce n'est qu'acculé pratiquement à l'autodéfense que le pouvoir se résigna à les combattre. Pendant que des dirigeants regardaient tranquillement la République tourner à l'émirat, d'autres convenaient avec l'ambassadeur d'Iran, dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, du bien-fondé des visées de l'Ayatollah, sponsor de l'intégrisme national.
Des trahisons de cette sorte ont encouragé l'insurrection terroriste. Et la coupable neutralité a été d'une plus grande efficacité en ce qu'elle rendait concevable l'équidistance entre le tueur et sa victime, entre le mal et le bien. Le “qui-tue-qui”, question que le pouvoir a lui-même rendu légitime dans sa démarche de “réconciliation nationale”, facilitait les renoncements.
L'élan de dignité et de patriotisme, né à l'épreuve locale du terrorisme, aura vite été contrarié par la culture manipulatrice du pouvoir. Il n'est pas dans le tempérament d'un sérail, élevé dans les traditions du putsch et du complot, de se laisser contester l'exclusivité de la violence légitime, d'une part, et de ne pas exploiter politiquement l'aubaine de la résistance.
On fit des Patriotes des chefs de guerre et de chefs de guerre des députés et des maires, des notables politico-militaires ! Ainsi disqualifiait-on la résistance de son essence populaire. Et de son essence anti-islamiste, progressiste. Quand il a fallu, dix ans après le FIS, renégocier avec les islamistes, la résistance physique ne représentait plus une résistance politique. On vit des Patriotes faire campagne pour l'impunité des terroristes, faisant semblant de croire à la pertinence sécuritaire de la “réconciliation nationale”.
La lutte armée a réduit les forces de l'islamisme. Grâce à ces sacrifices, la “renonciation nationale” peut, aujourd'hui, s'approprier verbalement les fruits d'une longue lutte contre le terrorisme en Algérie.
Qu'importe que le terrorisme soit plus mafieux que politique. Mais il est là, nocif. Et le village d'Isenadjène a dû prendre les armes pour imposer la libération d'un de ses membres kidnappé. À l'épreuve, on voit que, comme par le passé, il n'y a toujours pas de mystère : le terrorisme, on l'affronte ou on le fuit.
En parasitant la lutte antiterroriste, la “réconciliation nationale” nous a condamnés à revivre l'histoire dont nos dirigeants n'ont pas voulu tirer les leçons.
M. H.
[email protected]


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