“Il y a eu des points positifs et négatifs. Je vais commencer par le négatif : l'humidité. On a eu deux jours avec un taux d'humidité exceptionnel. Le prestataire était équipé, mais pas pour un taux aussi élevé. J'ai pris mes dispositions auprès des éditeurs et je leur ai demandé d'acheter tous les livres endommagés, et le lendemain, le prestataire a récupéré son matériel pour chauffer le chapiteau la nuit. Ça c'est l'un des points négatifs et je tiens aussi à présenter mes excuses aux exposants. J'ai été agréablement surpris de voir la réaction des éditeurs : ils ont dit qu'il était hors de question d'être dédommagés. Aucun ! Le point positif, c'est qu'on n'a pas prévu une telle affluence. Nous avons eu 150 000 visiteurs durant trois jours seulement. C'est un record mondial. Et on se pose la question : pourquoi ? Je peux répondre en partie, c'est le lieu qui s'y prête, et on est en plein milieu de cités universitaires : Bouzaréah, Ben Aknoun, Dély-Ibrahim, Béni-Messous. C'est cosmopolite. Nous avons même eu des visites d'écoles pour la première fois. Et tout cela est dû à l'espace, aux commodités, au parking, je pense. À partir du moment où on n'a pas prévu cette affluence, il y a eu des insuffisances. Au départ, on avait prévu entre 20 000 et 30 000 visiteurs. Les couloirs, qui sont aux normes et au standing internationaux, n'ont pu contenir les visiteurs. Mais le public était présent. J'ai eu aussi l'idée d'installer une aire de jeux pour enfants, afin de garder un très bon souvenir du salon. C'est psychologique, comme ça ils auront envie d'y retourner.”