L'exécutif et les cadres communaux de l'APC de Tizi Ouzou ont animé, jeudi, au siège de la mairie, un point de presse. Le P/APC, M. Belhadj, apprendra à l'assistance que plus d'une centaine d'agents de l'état civil étaient convoqués, ce jour, par le juge d'instruction pour témoigner dans le cadre de l'affaire de “l'arrachage” de deux feuillets du registre de l'état civil de l'APC en 2001-2002, d'où l'atmosphère de grève affichée autour de la mairie. Dans cette histoire, trois agents, dont le chef de service, ont été condamnés, a-t-on rappelé, à un an de prison avec sursis, avant que le directeur de la réglementation ne fasse appel. L'audience est ainsi reportée au 26 novembre courant, a-t-on précisé. Les conférenciers ont rappelé que la demande excessive de documents d'état civil est due au fort nombre des naissances de la population de l'ensemble de la wilaya à Tizi Ouzou, car la plupart des structures d'accouchement préférées relèvent du chef-lieu de wilaya. Concernant l'informatisation de l'état civil de l'APC, l'on apprend que celle-ci a été entamée en août dernier et que, normalement, une telle initiative ne devrait s'effectuer que par décision ministérielle. En tout état de cause, le logiciel et les équipements informatiques nécessaires sont en place et la saisie est d'ores et déjà entamée à compter de l'année 1975. Le premier vice-président de l'APC, M. Chernaï, indique qu'on a déjà pensé à intégrer d'autres instruments de gestion pour juguler la forte demande, tel qu'un bureau de correspondants intercommunaux, avec affectation de nouveaux guichets et la gestion des files d'attente par la remise de tickets numérotés, à l'image de la méthode utilisée par la Cnas pour ses assurés sociaux. La municipalité de Tizi Ouzou rencontre également des difficultés dans le domaine du recrutement. Sur 96 postes proposés à la daïra, seuls 34 ont été pourvus alors que 44 sont toujours vacants, a fait remarquer le même orateur. Les intervenants regretteront encore l'affectation d'un secrétaire général d'APC en dehors du collectif des cadres communaux, alors que, normalement, c'est le P/APC qui propose le cadre le plus compétent avant d'être nommé par le wali. À propos de la grève des éboueurs entamée depuis lundi dernier, les élus indiquent que tout est rentré dans l'ordre depuis jeudi, après la réunion avec le chef de daïra. “Nous avons proposé l'augmentation des indemnités du personnel de la régie communale, mais en vain. Et pourtant, le wali, auquel je rends hommage, ne cesse de nous assurer de tout régler pour peu que tout soit assaini, mais toutes nos propositions restent vaines”, fera remarquer encore un autre élu. Les élus et les cadres de la commune de Tizi Ouzou signalent par ailleurs l'urgence d'installer à l'hôtel de ville un poste de police, sachant qu'il y a eu des agressions physiques contre des agents et des cadres communaux. Les élus diront encore que des propositions d'augmentation de certains loyers de locaux commerciaux ou d'habitations au centre-ville ont été faites mais, celles-ci sont rejetées à chaque fois par la daïra. En outre, les conférenciers signalent que la municipalité ne perçoit pas un centime sur les enseignes et panneaux publicitaires qui foisonnent à travers la commune, alors que tous les problèmes de voierie sur son territoire incombe, en premier lieu, au premier responsable de l'APC.