Issad Rebrab, le P-DG de Cevital, le premier Groupe privé algérien, a présenté hier à la presse le nouveau mode de gouvernance de son entreprise. Particularité : la désignation au conseil d'administration de six personnalités qualifiées externes à l'entreprise, chargées notamment d'aider, au regard de leurs expertises reconnues en Algérie, à mieux gérer le Groupe, à gérer les risques, à protéger la réputation de la firme et à contribuer à assurer la pérennité de Cevital. Avec son développement rapide, une croissance à deux chiffres réalisée chaque année, une diversification de ses activités (distribution, agroalimentaire, industrie lourde…), Cevital avait besoin de cette nouvelle réorganisation. Elle suit les tendances modernes en termes de gouvernement d'entreprise, appliquées par les grandes firmes internationales, avec cependant une adaptation au contexte algérien. Ce nouveau mode de gouvernance consacre, en clair, la séparation des fonctions entre le président du conseil d'administration et le directeur général, le contrôle par le conseil d'administration de la gestion, particulièrement sur la direction. Dans le schéma de gouvernance de Cevital, le président du conseil d'administration, assisté notamment des personnalités externes, exerce le contrôle sur la direction (directeur général et autres dirigeants). Ces personnalités qualifiées jouent le rôle de conseil de surveillance. La finalité : poursuivre la croissance rapide, la diversification de l'entreprise. En Algérie, Cevital est le précurseur de cette nouvelle forme d'organisation. L'évolution d'une Sarl familiale à un groupe familial puis à un groupe ouvert à des personnalités externes traduit une mutation vers une entité moderne, dotée d'outils de gouvernance à même de lui garantir la poursuite de son expansion. Les retombées sont évidentes : le maintien d'un rythme rapide de création de richesses et d'emplois. En effet, Cevital compte investir 4 milliards de dollars dans des projets principalement de production de biens et services, d'ici à 2012 et porter le nombre de ses collaborateurs de 12 500 aujourd'hui à 25 000 à cette échéance, soit en moyenne 4 000 emplois créés par an. On peut regretter que peu d'entreprises privées ont la taille de Cevital, que peu d'entreprises en Algérie adoptent des modes de gouvernance modernes. Avec cet événement, on peut espérer que le modèle Cevital fera tache d'huile, au profit de la création d'emplois et de richesses en Algérie, à un rythme aussi rapide. À moyen-long terme, on peut souhaiter que le secteur privé, prédominant en principe dans une économie de marché, sera le moteur de la croissance en Algérie, a souligné à juste titre Réda Hamiani, le président du FCE, lors de sa déclaration à l'issue de la rencontre. Encore faut-il que les pouvoirs publics encouragent son développement !