Un simple homonyme de l'auteur de l'Incendie, avec qui il n'a aucun lien de parenté. Mohamed Dib, pur enfant de Sétif, a toutefois un point commun avec l'écrivain : une étonnante culture. Ancien cadre et gestionnaire, il a eu à présider aux destinées d'une daïra. Une autre particularité bien rare chez nos élus : il n'a jamais voulu être maire. C'est sur insistance de la majorité des citoyens et des autorités de la wilaya qu'il a accepté de se présenter aux dernières élections communales. Sa longue expérience dans la gestion des collectivités locales l'a quelque peu aigri. À la disparition de son épouse il y a quelques années, il décide de raccrocher et de se consacrer à sa vie privée. Mais le destin a fini par faire les choses autrement. L'amour qu'il voue à la ville qui l'a vu naître l'a convaincu d'accepter encore de la servir et de lui consacrer un bout de chemin de sa vie. “Comme tous les citoyens de Sétif, je suis jaloux de cette ville, de sa culture, de son histoire. Aussi, mes collaborateurs et moi-même avons décidé de sacrifier le gros de notre temps à édifier des projets pour son développement harmonieux. Des points noirs, il en existe. Ces derniers temps, nous nous attelons à trouver une solution à la zone sud où un grand souk s'est développé, générant beaucoup de déchets sur la route menant vers Batna. La même situation est créée par le marché à bestiaux d'Abacha, une paisible banlieue il y a quelques années”, confie le chef de l'exécutif communal. Il nous fait part des projets structurants comme le pôle médical, le lycée sportif, le tramway dont le projet est en étude avec Regis Rail, un BET français, un grand complexe sportif à Ouled Saber et un stade de 50 000 places également en cours d'étude. De même que la municipalité prévoit la construction d'une gare internodale et un hôtel.