Consternation, abattement, stupéfaction et incompréhension dès l'annonce de cet événement malheureux dont ont été victimes nos joueurs en Egypte. Des milliers de supporters, drapés de l'emblème algérien, suivent les tristes nouvelles qui proviennent de l'Egypte. Les nouvelles, la rumeur publique et les on-dit circulent à une vitesse folle et emplissent l'atmosphère. Tout s'est subitement tu. Ni les airs de musique ni klaxons. La rue des Aurès est triste. “Les cœurs sont avec nos joueurs et supporters en Egypte”, crie de rage un adolescent. La rue des Aurès est en colère et les sages essaient de calmer les esprits tant bien que mal. Tout le monde est sur les nerfs et les chaînes satellitaires égyptiennes attisent la haine par leurs déclarations incendiaires. “À quoi a servi l'avertissement sévère de la FIFA face à l'Egypte pour veiller à la sécurité des joueurs et des supporters ?” s'écrie un citoyen. Et d'ajouter : “À rien! Tout le monde est contre l'Algérie. Ils ne nous aiment pas, parce que nous ne sommes pas des lâches.” Les citoyens ne cessent de demander des nouvelles des joueurs algériens blessés à l'image de Halliche, Saïfi, Djebbour, Lemouchia et Mansouri. La ville de Batna est dans tous ses états et on craint des débordements. Par ailleurs, à Annaba la tension était à son paroxysme. Juste après la diffusion des images sur l'agression caractérisée ayant ciblé le bus transportant les joueurs de l'équipe nationale de l'aéroport du Caire vers l'hôtel, un mouvement de protestation s'est déclenché spontanément. Sur l'esplanade du cours de la Révolution, principale place publique de la Coquette pavoisée pour la circonstance aux couleurs nationales, au même titre que les autres cités populaires et communes, des milliers de citoyens se sont regroupés dans une ambiance plutôt explosive, et chacun commente à sa manière l'incident et ce, durant une bonne partie de la nuit. Certains se sont joints carrément à la déclaration à chaud du président de la Fédération algérienne de football, à savoir ne pas jouer le match au Caire et quitter rapidement cette dernière. Même scénario hier dans la matinée. La tension resta la même que la veille. Des foules très excitées sont signalées un peu partout à Annaba, abordant le même sujet.