L'apparition de la blue tongue à quelques jours de la célébration de l'Aïd El-Adha replace au centre des discussions la question des prix avec une hantise de plus pour les ménages qui ne se sont pas encore remis de la rentrée sociale, doublée du Ramadhan et la valse des prix pour tous les produits de base. Cela respire déjà la célébration de l'Aïd El-Adha dans les marchés à bestiaux, le plus souvent informel, qui fleurissent aux quatre coins de la wilaya d'Oran et au sein même des cités et quartiers de la ville. Dès l'aube, l'air vif est chargé des effluves des moutons que les maquignons parquent sous les bâtiments ou alors, dans des hangars ou des garages loués à cette occasion par quelques propriétaires plus qu'indélicats en la matière. Pourtant comme chaque année, les autorités locales, à coup de communiqués et autres arrêtés, annoncent que des points de vente pour le cheptel sont désignés et répertoriés pour toutes les communes et qu'aucun mouton en dehors de ces sites ne doit faire l'objet de tractations. Mais à l'évidence et comme chaque année également, ces directives ne sont guère suivies d'effet et les contrôles sont presque inexistants. Pourtant, c'est là l'un des moyens les plus appropriés pour assurer aux consommateurs une viande saine, les services vétérinaires ne pouvant dans ces conditions que contrôler les troupeaux. D'ailleurs, déjà un cas de blue tongue a été confirmé et un second cas probable est encore évoqué par les services compétents. Les éleveurs et les maquignons sont appelés à se rapprocher des services vétérinaires de la wilaya pour prendre toutes les mesures à même de circonscrire cette maladie. Pour les citoyens, les consommateurs, c'est également la vigilance qui est recommandée avec ce conseil express de ne pas se rendre dans les points de vente informels et les abattoirs clandestins dont certains sont très connus des services concernés car sévissant depuis des années et ayant presque pignon sur rue. Cette apparition de la blue tongue à quelques jours de la célébration de l'Aïd El-Adha replace au centre des discussions la question des prix avec une hantise de plus pour les ménages qui ne se sont pas encore remis de la rentrée sociale, doublée du Ramadhan et la valse des prix pour tous les produits de base, les légumes frais etc. Aucun répit ne leur a été accordé d'ailleurs puisque la déréglementation du secteur est toujours d'actualité. Comme pour les marchés de gros des fruits et légumes, on note l'intrusion d'opportunistes et de spéculateurs dans ce monde à part des maquignons qui dictent toujours leur loi aux consommateurs. Depuis quelques jours, certains pères de famille sont allés en repérage, histoire d'avoir une idée de ce qui les attend. Et les premiers prix qui s'affichent ne sont pas réjouissants, puisque pour un mouton “potable” il faut déjà de 20 à 25 000 DA, nous dit-on. Par rapport à l'année passée, il faut compter une moyenne de hausse de plus de 2 000 à 3 000 DA. En définitive, le salarié algérien devra se fendre de plusieurs mois de salaire pour satisfaire aux rites du sacrifice du mouton. Une histoire qui se répète d'année en année…