Une participation à une phase finale de la Coupe du monde de football se mérite par une supériorité effective sur les autres adversaires en course lors des éliminatoires. Mais les Egyptiens, dont l'équipe est en fin de cycle en raison de l'âge avancé de la majeure partie de ses cadres, voulaient coûte que coûte participer à la plus prestigieuse des compétitions footballistiques de la planète. Pour eux, l'Egypte devait être présente à Johannesburg l'été prochain car elle est la plus méritante par rapport aux autres prétendants, notamment l'Algérie. En effet, s'étant autoproclamés depuis longtemps les leaders du monde arabe, ils estiment qu'ils doivent de droit représenter cette partie du monde, qui n'aura qu'un seul représentant au Mondial, à savoir l'Algérie. Tombant dans l'égocentrisme, les Egyptiens pensent également que cette génération de joueurs, de talent certes, qui a dominé l'Afrique durant quatre années en remportant deux fois de suite la Coupe d'Afrique des nations, 2006 et 2008, est toute désignée pour faire partie des équipes africaines qui participeront au Mondial. Constatant dès le début du second tour des éliminatoires continentales, notamment après le match nul (1-1) concédé at home contre la Zambie et la lourde défaite (3-1) à Blida face à l'Algérie, que cette qualification ne sera pas facile à acquérir, ils optèrent alors pour les solutions détournées pour atteindre la qualification. Il faut dire que ce n'est pas un fait nouveau, car les Egyptiens ont démontré par le passé qu'ils excellaient dans les pratiques extrasportives pour venir à bout de leurs adversaires. Et nous, les Algériens, nous sommes bien placés pour le savoir ; nous avons été souvent leurs victimes. C'est par une pression terrible qu'ils avaient imposée à nos joueurs, à l'occasion des éliminatoires des Jeux olympiques de Los Angeles 1984 et du Mondial-1990, qu'ils nous avaient écartés de ces deux compétitions. Cette fois-ci, ils ont été plus loin en recourant tout simplement à l'agression contre les joueurs et les spectateurs algériens avant et après le match du Caire du 14 novembre dernier. Mais il était dit qu'il faut être le meilleur sur le terrain pour faire partie des meilleurs du monde. Et les Verts l'ont démontré ce 18 novembre sur la pelouse du stade d'El-Merreikh de Khartoum, où ils ont damé le pion aux Issam El-Hadary, Ahmed Hassan et autre Amr Zaki, qui ont bu le calice jusqu'à la lie. Faouzi Chaouchi et les siens leur ont rappelé que la qualification à un Mondial s'arrache sur le terrain et non par la hogra au Cairo Stadium.