Ceux qui ont entendu, pas forcément du public algérien, les allégations de l'attaquant égyptien, Mohamed Zidan, jeudi, sur l'une de leurs chaînes TV à propos du soi-disant “mauvais traitement” dont il a fait l'objet, avec ses camarades, de la part des nos héros nationaux pendant le match ont eu certainement pitié de lui. En mal d'arguments sur le terrain, où nos Verts ont imposé héroïquement leur diktat et remporté courageusement le match, ce “petit” Pharaon tout comme certains de ses coéquipiers n'ont pas trouvé mieux pour justifier la défaite que de se joindre à cette lâche campagne de dénigrement que mènent honteusement les médias locaux contre notre équipe nationale. L'avant-centre du Borusia Dortmund s'en est pris à ses adversaires algériens, et plus particulièrement “son” Antar Yahia. Tellement abasourdi par la combativité et l'abbatage des Algériens dans la partie, Zidan a traité les Verts “de joueurs violents, des masses de muscles qui jouent un jeu anodin. Ils ont marqué un but hasardeux, avant de verser dans la perte du temps. Dans le jeu, ils n'ont rien démontré. Ils excellent cependant dans les intimidations et les agressions”, dira le pauvre Zidan, qui ajoute sur cette même chaîne avoir été “maltraité par Antar Yahia qui n'a pas cessé de m'insulter et a usé d'un jeu violent à mon égard sous l'œil de l'arbitre. Je vous fais savoir que j'ai reçu des menaces de mort avant le match et des messages d'insultes sur mon portable venant d'un numéro algérien”, lâche Zidan, sur ce qui mérite d'être considéré comme le mensonge du siècle, car l'on se demande comment des supporters algériens ont pu se procurer le numéro de ce joueur, sauf s'il existe parmi cette sélection égyptienne des taupes qui auraient vendu leur ressortissant. Zidan confond aussi entre le courage, le cœur, auxquels ils ont eu droit à une véritable leçon de la part des Algériens en terre soudanaise, et la violence dont a usé plutôt son coéquipier Wael Gomaa à l'encontre des Megheni, Saïfi et Ghilas. S'il y avait quelqu'un qui mérite d'être sanctionné dans ce match, c'est bien ce défenseur axial égyptien pour ses nombreux coups de coude assénés à nos joueurs et les tentatives d'agression que l'arbitre seychellois a laissé passer sans expulsion. Zidan n'était pas le seul parmi cette équipe égyptienne à verser dans un pareil discours mensonger qui vise à ternir le mérite des Algériens. Hier, son coéquipier Amr Zaki lui a emboîté le pas sur les colonnes d'Al Ahram. “Ce qui m'a fait le plus mal, c'est le comportement des joueurs et supporters algériens pour leurs provocations et intimidations. Je me demande pourquoi toute cette haine à notre encontre. Ce n'était qu'un match de football, c'est du sport. Le plus beau dans le sport, c'est le fair-play. Croyez-moi j'avais l'impression qu'on allait rentrer dans une guerre et non pas un match de football”, affirme Amr Zaki, qui veut passer pour un donneur de leçons, en rappelant les bases fondamentales de l'éthique sportive, piétinée quatre jours auparavant en terre égyptienne par cette lâche agression contre le bus de l'EN et l'enfer auquel ont eu droit nos supporters avant, pendant et après la partie de samedi, censée être un match de football. Une chose est certaine, bien que l'Algérie soit l'ambassadrice des pays arabes en Coupe du monde, ce n'est pas Zaki, Zidan voire toute l'Egypte qui vont soutenir les Verts. C'est normal, ils seront derrière leurs écrans, car pour aller en Afrique du Sud, il faut le mériter…