Une journée d'étude a été organisée sur la scolarisation de l'enfant IMC à l'école ordinaire. Cette rencontre a été un espace pour débattre des problèmes de cette catégorie d'enfants. L'Association de parents d'infirmes moteurs d'origine cérébrale de Sétif a, en étroite collaboration avec la direction de l'Education de la wilaya et en présence des représentants de la Fédération des parents d'élèves, organisé dernièrement une journée d'étude sur la scolarisation de l'enfant IMC à l'école ordinaire. Placée sous le signe “Croyons en leurs possibilités et donnons-leur les moyens pour apprendre”, cette rencontre a été un espace pour débattre des problèmes de cette tranche d'enfants qui, selon les médecins et responsables de ladite association, peuvent être scolarisés avec leurs pairs normaux. Lors des travaux de groupes, les participants, à savoir des enseignants, des médecins et des psychologues ainsi que des personnels de laboratoires spécialisés dans l'appareillage pour handicapés, ont arrêté une liste des moyens humains et matériels qui peuvent être mis à la disposition des handicapés pour leurs permettre d'être scolarisés dans de bonnes conditions et faciliter leur insertion. Les séminaristes ont proposé la mise d'auxiliaires à la disposition des handicapés, l'aménagement d'espaces et l'adaptation nécessaire de certaines commodités pour ces enfants, notamment des rampes, sièges anglais de toilettes, allées, tableaux abaissés ainsi que des équipements spéciaux dont des tables, des chaises et plans inclinés, ciseaux et stylos adaptés. Ils ont aussi évoqué le problème de transport scolaire. “Beaucoup de transporteurs refusent de s'arrêter pour faire monter un handicapé. Ils voient que ce dernier avec son fauteuil roulant est encombrant”, nous dira le président de l'association, le Dr A. Saâdaoui. Par ailleurs, notre interlocuteur nous a déclaré qu'outre les 74 handicapés moteurs scolarisés au niveau des écoles de la wilaya, les 42 psychologues bénévoles de l'association ont, lors des 74 visites d'écoles et 136 visites de famille, découvert 12 autres IMC qui vont être scolarisés incessamment. “Ces élèves ne peuvent ni écrire ni parler mais leurs cerveaux sont intacts, il suffit de mettre des moyens à leur disposition pour qu'ils progressent et puissent même décrocher le bac et aller à l'université comme c'est le cas pour l'étudiant Grissi Wassil qui a décroché le bac l'an dernier avec plus de 16/20 et qui est maintenant en première année maths à l'université Ferhat-Abbès. Il a été scolarisé dans les établissements scolaires de Aokas jusqu'au bac. Il suffit de croire en leurs capacités et ils nous surprendront”, conviendra le Dr M. Moreaux, directeur du centre de l'Apimc. Lors des travaux de la plénière les participants ont assisté à une démonstration sur la nécessité d'un auxiliaire qui pourra faciliter la scolarité de l'IMC. L'exemple des parents de Abir Belkis de lutte pour une scolarisation au niveau des établissements publics est parfait. Scolarisé au niveau d'un CEM de la ville de Sétif, Belkis est en 4e AM et ses parents ne sont pas sûrs qu'elle passera son BEM. Ils lancent un appel au ministre de l'Education pour trouver une solution à Abir et lui permettre d'être assistée par un auxiliaire qui écrira à sa place. Les responsables de cette dynamique association interpellent le premier responsable de la wilaya pour leur octroyer un moyen de transport et permettre aux psychologues de l'association qui font un excellent travail de bénévolat de bénéficier de contrats dans le cadre du préemploi. Notons que ces diplômées de l'université de Sétif chôment depuis plusieurs années.