Des commissions mixtes chargées de la préparation d'un document-cadre et d'un projet de plan de carrière devraient être mises sur pied incessamment, indique un syndicaliste. Le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Tébessa, a annoncé que les revendications socioprofessionnelles et notamment celle relative à la réhabilitation du parc matériel d'exploitation des mines de l'Ouenza et Boukhadra ont été finalement adoptées par la direction générale. Le secrétaire général du syndicat d'entreprise, qui rendait compte, avant-hier, des résultats des négociations entreprises depuis un mois avec le premier responsable d'ArcelorMittal à propos du programme de relance des exploitations au niveau des deux sites, s'est dit satisfait de la position de M. Jean Fortin. Selon Saâd Laïchaoui, la direction générale aurait accepté de réviser les organigrammes de l'entreprise, ceci comme souhaité par les travailleurs depuis le début de l'année. Des commissions mixtes chargées de la préparation d'un document cadre et d'un projet de plan de carrière devraient être mises sur pied incessamment assure ce syndicaliste. Ce dernier affirme qu'outre ce geste fort en direction des mineurs de l'Ouenza et de Boukhadra, la direction d'ArcelorMittal a décidé de lancer dès cette semaine un programme de production conforme au plan de relance souhaité par le syndicat. Rappelons que les mineurs qui étaient excédés par l'attitude de leurs responsables face à la baisse de production enregistrée au niveau des gisements avaient observé quatre arrêts momentanés de travail en signe de protestation. Menaçant de se mettre en grève générale illimitée, les travailleurs de la mine de l'Ouenza, tout particulièrement, avaient même exigé et obtenu le départ de leurs représentants syndicaux, auxquels il était reproché une complaisance coupable face à une telle situation. M. Jean Fortin, le nouveau directeur général d'ArcelorMittal Tébessa en poste depuis le mois de mai 2009 avait, quant à lui, entamé plusieurs actions afin de remettre les installations en marche. Ce responsable avait été, rappelons-le également, dépêché expressément par le groupe ArcelorMittal avec pour mission justement de redémarrer les installations et de booster la production. La colère des mineurs visait surtout le directeur algérien des deux mines, M. Bouchama, qui ne montrait aucune ardeur à réhabiliter le parc matériel roulant et d'exploitation lequel est en panne depuis des mois, voire des années pour certaines installations stratégiques, expliquent les syndicalistes. Toujours selon ces derniers, ce responsable aurait délibérément retardé la mise en application d'un organigramme spécifique à la mine de l'Ouenza, et la mise en œuvre la convention collective de l'entreprise incluant la redéfinition à la hausse du régime indemnitaire, comme convenu avec sa hiérarchie. Au lieu de cela, dénoncent encore les syndicalistes, le directeur en question aurait fait bénéficier son entourage d'indus avantages, promotions et autres indemnisations, dans la plus grande discrétion. La tension extrême qui avait prévalu au niveau des sites miniers de l'Ouenza et de Boukhadra durant cette période était suivie avec le plus grand intérêt par les hauts responsables européens d'ArcelorMittal au Luxembourg et à Londres, apprend-on par ailleurs.