L'affaire Khalifa n'a apparemment pas livré tous ses secrets, à en croire de récentes confidences du Chef du gouvernement. Ahmed Ouyahia s'est ouvert à des hommes d'affaires algériens sur les dégâts provoqués par la chute du groupe éponyme. Il aurait même avoué que le chiffre qu'il avait avancé en mai dernier devant les députés de l'Assemblée nationale — 100 milliards de dinars — ne représentait, en fait, que la moitié du montant réel perdu par le Trésor public après la faillite de l'empire de Abdelmoumène Khalifa. Le scandale de la banque Khalifa, qui avait entraîné la chute en cascade de toutes ses filiales, laissant sur le carreau des milliers d'employés, a coûté, en vérité, à l'Etat 2 milliards de dollars.