Alors que la plupart des parents pensaient que le département d'Ould Abbès a réglé définitivement le problème de transport scolaire, énormément d'insuffisances persistent à ce jour au niveau des zones reculées de la wilaya d'Aïn Defla. Car l'unique bus affecté ne peut contenir le nombre importants d'élèves et autres collégiens et lycéens scolarisés. Ainsi, le long de la RN4, des élèves du cycle moyen de la localité de Oued Zeboudj, inscrits au CEM de Hoceinia se mettent au bord de la route et font de l'auto-stop avec tous les dangers qui peuvent en découler. Des fois, ils écrivent sur leur cartable “examen”, “compo”, “retard” pour que les automobilistes aient pitiés d'eux et s'arrêtent. Dans la daïra de Djelida, que ce soit du Coté de Sidi Abbès ou de la route menant à Ouaguenay, les élèves marchent au moins 5 km, ce en dépit des incessants allers et retours des fourgons, car payer 20 DA par jour est un luxe. Idem pour les enfants du douar Adja scolarisés au niveau du CEM et du lycée de Souffay. Ceux-la ne rentrent même pas pour le déjeuner.En effet, le plus grave est qu'entre midi et 13h, les élèves ne peuvent se permettre de rentrer chez eux et sont livrés aux multiples aléas de la rue, un sandwich à la main. Epuisés par la trotte imposée le matin et le soir au retour, las d'errer à la pause déjeuné, ces élèves n'arrivent plus à se concentrer sur leurs cours. À en croire certains enseignants des deux paliers, cette catégorie d'élèves somnolent déjà dans les sessions matinales et ne suivent pratiquement pas durant celle de l'après-midi et le plus souvent ne font pas leurs devoirs scolaires. Pourtant nombreux sont ceux qui ont des capacités et en d'autres conditions, ils auraient certainement réussi leur cursus scolaire.