RESUME :Wassil et Hakima ne tardent pas à se marier. Ils vont à Oran pendant une semaine. Leurs patrons les rappellent. Hakima est contrainte de partir en mission. Elle espère que son mari saura l'accepter. 22eme partie -Chéri, chaque minute qui passe, je pense à toi. Tu me manques tellement. Dès que je pourrais, je rentrerais, lui promet-elle. Je t'aime Wassil, ne l'oublie jamais ! - Moi aussi. Si je t'ai laissé partir, c'est pour que tu ne sois pas malheureuse, lui dit son mari, au téléphone. Prend bien soin de toi ! En raccrochant, il a une pensée pour Ghania qui se trouve aussi à Paris. Il fut un temps où il avait cru que leur amour sera éternel. Il avait été bien déçu en découvrant que non. Dès qu'il s'était retrouvé derrière les barreaux, les sentiments qu'elle avait pour lui étaient morts. Il n y avait pas cru tout de suite. Dès sa sortie de prison, il avait dû s'y faire. Si pendant ces trois années, il avait imaginé qu'elle ne pouvait pas recevoir de courrier, qu'elle ne pouvait pas lui en envoyer, il s'était rendu à la vraie raison. Ghania ne voulait plus de lui. Elle avait été très claire la-dessus. Pas un mot gentil. C'est comme si il n'y avait jamais eu d'amour entre eux, pas même de l'amitié. Wassil s'efforce de ne plus penser à elle. Il s'était passé beaucoup de choses depuis. Il s'était trouvé un travail chez un patron généreux et tolérant. Il avait même eu la chance de tomber amoureux de sa fille, avec qu'il est marié maintenant. Il est heureux avec elle. Il aurait aimé qu'elle ne parte pas à Paris mais elle avait été si triste en lui parlant de cette mission. Tout de suite, il avait deviné que son poste serait en jeu si elle n'y allait pas. Il avait été sincère avec elle, s'il le pouvait, jamais elle ne sera malheureuse. Surtout pas à cause de lui. Il l'aimait et s'évertuerait à ce qu'elle soit comblée. Ce jusqu'à sa mort. Wassil se languit d'elle mais comme il travaille lui aussi, il ne voit pas le temps passer. Les deux jours séparé de Hakima, il n'aurait pas pu les supporter, en restant les bras croisés. Le jour où elle doit rentrer, il ne pourra pas aller la chercher à l'aéroport. Il aurait aimé mais son patron tardait à une réunion. Il est un peu plus de vingt et une heures lorsqu'il peut enfin rentrer chez lui. Hakima est déjà là. Elle est si heureuse de le retrouver enfin ! Elle pensait constamment à lui. Elle prie pour ne plus avoir à partir loin de lui. Wassil est si heureux qu'il l'emmène au restaurant. Tout en dînant, Hakima lui raconte ce voyage et ce qui a composé ses journées. - J'ai rencontré beaucoup de gens. J'ai aussi dîné dans un resto très chic dont la patronne est d'ici, lui apprend-elle. Elle était heureuse de voir quelqu'un d'Alger. On beaucoup parlé ! - Elle est mariée ? - Non, elle a été trop déçue dans le passé, soupire-t-elle. Elle est si jeune, c'est dommage ! - À t'entendre, j'ai le sentiment que tu t'es prise d'amitié pour elle, fait remarquer Wassil. Pourtant, tu ne l'as connue que le temps d'un dîner ! - Non, on a fait le voyage ensemble aujourd'hui. cela fait longtemps qu'elle n'est pas venue, lui apprend-elle. Quand elle a appris que ses parents ont fait un accident, elle n'a pas pu se retenir de venir ! - Et pour ces parents, c'est grave ? - Non, il y a eu plus de peur que de mal. L'hôpital les avait gardé en observation, lui répond Hakima. Je suis heureuse pour elle. Elle craignait le pire en arrivant ici ! - Comment sais-tu qu'ils vont bien ? - Ghania m'a appelée, lui apprend-elle. Aussi, on s'est fixé rendez-vous à Belcourt où sa famille habite. On doit déjeuner ensemble ! - Tu as dit Ghania ? À Belcourt ? Le cœur de Wassil s'affole, comme si un piège venait de se refermer sur lui. Il ne le sent plus battre. Et si c'était Ghania, la fille qu'il avait connue avant ? A. K. (À suivre)