RESUME : Hakima lui trouve un travail. Il veut bien prendre Wassil pour garde de corps. Tous deux parlent mariage à leurs familles. Celle de Wassil ne veut rien entendre. Il doit se passer de sa famille. Hakima n'y voit aucun problème. 21eme partie Mais Wassil n'aura pas de mauvaises surprises. Même s'il craignait au fond de son cœur de rencontrer des problèmes au niveau de son nouveau travail, il n'en fut rien. Dix jours après avoir commencé, il aura droit à un logement. Dès que Hakima l'apprend, elle le presse de se marier. Pourquoi attendre ? Elle a suffisamment travaillé pour pouvoir meubler leur maison. Wassil ne refuse pas son aide. Ne supportant pas la solitude à son retour du travail, il a hâte d'y mettre fin. Avec elle, à ses côtés, la vie sera plus belle. Il aura tout pour être heureux. Son bonheur sera parfait. Rien ne pourra venir le troubler. Même si parfois, il n'avait pas la conscience tranquille en n'ayant pas avoué à Hakima qu'il avait fait trois années de prison, il craignait parfois de tomber sur quelqu'un qui l'aurait connu et qui était au courant sur son passé. Cela lui gâchera la vie, il en était plus que conscient. Et c'est ce qui le pousse à préparer leur mariage. Hakima est toute heureuse, même si à ce fameux jour, il n'y a que sa famille et ses amis à elle. Wassil n'invite personne. Ses parents n'ont pas voulu lui parler lorsqu'il les a appelés pour les mettre au courant et les inviter. Les quelques personnes qu'il connaît depuis sa sortie de prison sont des cousins de Hakima et quelques employés avec qu'il a travaillé au village. Le mariage a été fêté dans une salle, à proximité de leur logement. Cela leur fera gagner du temps. Très tôt le matin, ils partiront à Oran par le premier avion. Les jeunes mariés y resteront une semaine. Même s'ils voudront s'y attarder, leurs patrons les rappelleront. Wassil et Hakima sont contraints de rentrer mais se promettent de partir en voyage dès qu'ils pourront avoir un congé. À leur retour, ils sont accueillis chaleureusement, les parents de Hakima ont eu la gentillesse de venir les chercher à l'aéroport. Wassil devait vite rejoindre son patron. Hakima, elle, a la matinée libre. Elle en profite pour déjeuner avec ses parents. Ces derniers sont heureux que tout se soit bien passé entre eux. Sa mère Nafissa s'arrange pour parler avec elle dans la cuisine. Celle-ci lui conseille de ne pas perdre son temps et d'avoir un enfant. Hakima n'en revient pas et rit. Le conseil de sa mère la surprend un peu. - J'ai tout mon temps, maman ! - Je pourrais m'en occuper pendant que tu travailleras, lui répond sa mère. Tu devrais en profiter tant que je suis encore capable de t'aider ! - C'est très généreux de ta part, mais je ne sais pas encore, soupire Hakima. Il faudra que j'en parle à Wassil, tu comprends ? Elle promet de l'appeler dès qu'elle saura si son mari est emballé à cette idée ou pas. Le lendemain, elle se rend à son travail et assiste à la réunion. Son patron, un peu souffrant, veut l'envoyer en mission à Paris. Elle est son assistante et elle est au courant de toutes les affaires traitées. - Vous n'en aurez que pour deux jours, lui dit-il. Vous serez de retour mercredi soir si tout se passe bien ! - Il y a seulement huit jours depuis que je suis mariée, lui dit-elle, je ne peux pas partir maintenant et laisser mon mari. J'ignore même s'il sera d'accord. Dans mon contrat, il n'étais pas précisé que je vous remplacerais ! - Je l'ai décidé aujourd'hui, Hakima. Aussi, arrangez-vous pour que votre mari ne soit pas contre, Si non, je serais obligé… Le ton était ferme et sans qu'il ait terminé sa phrase, Hakima devine ce qu'il voulait dire. Si elle ne part pas à Paris pour régler ces problèmes, son patron allait trouver une nouvelle assistante commerciale. Lorsqu'elle rentre chez elle, elle se demande ce qu'elle pourrait lui dire pour le convaincre. Elle craint qu'il ne refuse. Elle en tomberait malade. Elle ne veut pas perdre son travail et aussi son mari. Elle tenait à eux, très fort. Il lui est impossible de vivre sans eux. Sa vie sera alors un désastre. Hakima prie pour qu'il accepte. Et tout dépend de sa réponse. A. K. (À suivre)