RéSUMé : Wassil aura pour patron celui qui lui a payé le café la veille. Boualem comprend qu'il est coincé et que ce travail le sauvera.une nouvelle vie commence pour lui, faite de travail et d'espoir. 18eme partie Hakima, je te présente Wassil, le garçon dont je t'ai déjà parlé ! Ce dernier rougit en l'apprenant. Il détourne les yeux, n'osant pas regarder la jeune fille, craignant que cela soit mal pris par Boualem, son patron et son hôte. Au moindre faux pas , il risquait de perdre son travail, son gîte et surtout son amitié. C'est un homme formidable, patient, tolérant. Il lui avait donné l'occasion de s'en sortir. Il lui en sera toujours reconnaissant. - Tu disais qu'il était maigre, dit la jeune fille. - Il a pris du poids ces dernières semaines, répond Boualem. Ma cuisine est meilleure que celle qu'il mangeait avant ! - Tu te plais avec eux ? lui demande-t-elle. - Oui . - Hakima! lui crie sa mère Nafissa, il y a un appel pour toi ! elle attend. - Excusez-moi ! leur dit-elle avant de quitter le salon. Wassil a l'occasion de respirer un peu. Jamais il n'a vu une fille aussi belle. Bien que brune, elle avait un charme fou. De taille moyenne, elle n'était ni mince ni grosse. Il n'avait pas eu le courage de bien la regarder mais ce qu'il en avait vu, lui avait coupé le souffle. Heureusement pour lui, Boualem était en train de lire une revue commerciale. Il n'avait pas pu remarquer la gêne dans laquelle Hakima l'avait mis. Wassil la reverra à table lors du déjeuner. Ce sera elle qui les servira. Lorsqu'elle s'est tenue près de lui, il a senti son cœur s'arrêter. Son parfum est si doux que s'il en avait le choix, il ne respirerait qu'elle. Il se rend compte tout en déjeunant qu'il avait tellement entendu parler d'elle, qu'il en avait l'impression de la connaître. En fait, les garçons n'avaient en rien exagéré sur sa beauté et sa gentillesse. Elle est la fierté de la famille. Wassil soupire en songeant qu'elle fera le bonheur de n'importe quel homme. Sauf lui… Parce qu'il n'en sera pas digne. En plus de ne pas avoir de casier judiciaire vierge, il n'a pas de maison. Aussi, il sait que ce travail n'est que temporaire. Hakima mérite mieux qu'un homme qui n'a rien. - Tu vas commencer à travailler ? l'interroge son frère Tahar. - Oui. Dans la discussion qu'elle tient avec sa famille, Wassil peut apprendre qu'elle va travailler dans une entreprise qui a récemment ouvert. Elle sera assistante de direction. Wassil se sent moins que rien en découvrant qu'elle a une licence en économie, il ne peut imaginer une fille aussi belle, sans un ami. Un jeune qui pourra lui offrir tout ce qu'elle mérite et dont elle serait fière. Wassil donnerait cher pour être celui avec qui elle s'affichera dans la rue, pour que tous sachent qu'elle l'aime et qu'elle le veut pour la vie. Mais ce n'est qu'un rêve qu'il fait tout éveillé. Depuis ce fameux Aïd, il traînera sa peine, se mettant à travailler très dur, tardant jusqu'à la tombée de la nuit. Il ne supporte pas de rentrer à la maison et d'y trouver Hakima. Depuis quelques semaines, elle vient souvent voir sa famille, au village et y passe ses week-ends lorsque son père s'absente pour affaires. Il souffre de cette proximité d'où il n'a rien à espérer. Voir Hakima aussi souvent, sans pouvoir la regarder comme il l'aime, le torture. Il fait tout pour ne pas entendre parler d'elle mais c'est chose impossible. Elle est le sujet favori de ses frères et de ses cousins. Ces discussions le mettent mal à l'aise. Il ne s'est pas aperçu qu'ils l'avaient remarqué. Jusqu'au jour à Tahar lui en parle à cœur ouvert. A. K. (À suivre)