Résumé : Le mariage eut lieu dans une ambiance de gaieté. Le couple s'unit pour le meilleur et pour le pire. Comme cadeau de noces, Djamel offrit à sa femme un voyage en Grèce. Mais à leur retour Samia qui s'attendait à être reçue à bras ouvert est fort déçue… 20eme partie Djamel hoche la tête d'un air entendu : - Oui. En quoi cela te gêne-t-il ? Elle ne viendra pas te déranger dans ton appartement. Nous sommes chez nous et nous avons le loisir de faire ce qui nous plaira toi et moi. - Hum, je vois. Mais ta mère n'a peut-être pas aimé de nous voir partir comme cela sans l'informer dès le lendemain de notre mariage. - Je ne sais pas. En tout cas, elle n'a pas fait référence à notre voyage ni à notre passage chez tes parents en premier lieu. - Hein ? Je pensais qu'elle ne verrait aucun inconvénient à ce que j'aille rendre visite à mes parents dès mon retour de notre voyage de noces. - Elle n'y voit aucun inconvénient, bien sûr. Mais tu connais les vieilles coutumes. Ma mère aurait aimé être la première à nous accueillir. - Pourquoi ? Nous sommes bien rentrés, non ? - Oui, mais enfin, Samia, tu apprendras ces choses-là une fois bien installée dans la famille. Ce sont des futilités et… - Des futilités qui prennent trop d'importance à ce que je comprends. Djamel se lève : - Allons, Samia tu ne vas pas en faire un drame. Ma mère te fait peut-être un peu la tête, mais d'ici tout à l'heure, tout va rentrer dans l'ordre. Tu verras. - Qu'est-ce qui va rentrer dans l'ordre ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal moi ? - Mais rien, ma chérie. N'écoute pas les caprices d'une vieille femme. - Je n'écoute pas les caprices de ta mère ? Mais quels caprices ? Elle se contente de m'embrasser froidement, et ne nous invite même pas à nous asseoir ou à prendre un café avec eux, avant de réintégrer notre appartement. Nous venons d'arriver d'un voyage, et nous étions absent un mois durant. Franchement, je ne m'attendais pas à une telle douche froide. Djamel prend sa femme dans ses bras et l'embrasse sur le front : - S'il te plaît, ma chérie, oublions tout ça et allons dîner ! - Où ça ? - Chez ma mère, bien sûr, tu n'auras pas le temps de préparer quoi que ce soit pour ce soir, et en plus il n'y a absolument rien dans le réfrigérateur, hormis quelques bouteilles d'eau. Et puis tu es fatiguée. - Même si je dois crever de faim, je n'ai pas le courage de redescendre affronter encore une fois le regard froid de ta mère. - Tu vas redescendre avec moi. Ne crains rien, je resterais à tes côtés et je tenterais de détendre l'atmosphère. Allez, Samia, fais-moi, plaisir, et ne déclenche pas un orage le premier jour de notre retour de voyage de noces. Samia pousse un soupir et s'assoit dans un fauteuil : - Si je m'attendais à tout ça, Djamel ! - Mais, il n'y rien. Tu te fais inutilement des idées ! Samia lui jette un regard sévère : - Ah oui ! C'est moi maintenant qui me fais des idées ! Djamel vint s'asseoir à côté d'elle et entoure ses épaules de son bras : - Ma poupée de sucre est fâchée. Hum que pourrais-je faire pour la détendre ? Samia se dégage : - Rien. Je vais me changer et nous descendrons ensemble. Mais au premier regard malveillant de ta mère, je remonte. Je pourrais facilement me passer de ce dîner, avec ces quelques kilos que j'ai pris ces derniers temps, un petit régime ne me fera pas de mal. Djamel sourit : - Moi je te préfère ainsi. Tu es très bien proportionnée pour une poupée de sucre. Samia sourit : - Quand cessera-tu donc de m'appeler la poupée de sucre ? - Jamais, jamais je ne cesserais de t'appeler ainsi. Quand je t'ai rencontrée, tu avais de la crème pâtissière sur le nez et plein de sucre dans les cheveux. C'est ainsi que je t'ai aimée, et c'est cette image qui me revient à chaque fois que je pense à toi. Y. H. (À suivre)