S'inscrivant aux principes des conventions internationales ratifiées par l'Algérie en matière de lutte contre l'émanation des gaz à effet de serre, le ministère de l'Habitat s'implique de façon engagée dans la réduction de la consommation d'énergie, et ce, à travers une politique encourageant la construction faisant appel aux matériaux moins énergitivores d'une part, et leur disponibilité à l'état naturel chez nous d'autre part. “Nous avons le devoir de réduire la consommation d'énergie”, a rappelé Noureddine Moussa, au cours de la visite effectuée hier au Centre national d'études et de recherches intégrées au bâtiment (Cnerib) dans la commune de Souidania. Le ministre, accompagné de ses proches collaborateurs, a eu droit aux explications fournies par le directeur du Cnerib sur le projet-pilote d'un logement rural réalisé avec des matériaux locaux et utilisant les panneaux solaires comme source d'énergie (électricité et chauffage). Un modèle de logement qui sort du cadre moderne mais répondant à tout le confort qu'on attend. Le ministre a déclaré à cet effet que le coût d'un tel appartement n'a pas une grande incidence financière par rapport au logement de la grande ville puisqu'il n'est supérieur que de 15%. Ce genre de construction, il faut le rappeler, n'est prévu dans un premiers temps que dans les zones rurales. Le gain en économie d'énergie peut atteindre 50%, soit l'équivalent de 3 à 4 tonnes/an de réduction de gaz à effet de serre. Le programme de construction de ce genre d'habitation concerne 600 logements implantés à travers 11 wilayas de l'intérieur du pays. Il est toutefois déplorable de constater que les efforts entrepris par le Cnerib pour son accréditation à l'étranger dans le but de faire connaître ses produits sont restés vains durant plusieurs années. Il faut rappeler que le Cnerib, qui assure la valorisation des résultats de la recherche, notamment à leur diffusion, leur exploitation et leur utilisation, participe à la mise en place du dispositif réglementaire et du contrôle de la qualité à travers l'élaboration de documents techniques réglementaires (DTR) et de projets de normes. L'organisme met son savoir-faire au service des maîtres d'ouvrages, entreprises et BET du secteur à travers l'organisation de cycles de formation et de perfectionnement dans plusieurs domaines tels que les matériaux, produits composants, structures et procédés de construction, voiries, réseaux divers et amélioration urbaine. Le deuxième point visité par le ministre concerne le Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) situé à El-Achour où il a pu s'enquérir de l'avancement des travaux du hall d'essais du futur laboratoire du centre. Les infrastructures (bâtiment administratif et bureaux des chercheurs) sont achevées à 100%, alors que la partie purement technique (table vibrante et accessoires) est à 20%. Le directeur du CGS est fier de rappeler que le centre possède l'une des tables vibrantes dans le monde (unique en Afrique et dans le monde arabe). Avec une charge utile de 60 tonnes, un montant renversant de 80 tonnes et un moment de torsion de 90 tonnes. Cette table est destinée à des essais de simulation sismique. M. Belazougui a également affirmé que des organismes américains ont sollicité le CGS pour des essais, demandes non accordées pour le moment dans la mesure où le laboratoire (table vibrante ne sera pas opérationnelle avant fin 2010). Annuellement et régulièrement, le CGS organise six à dix séminaires à l'intention des ingénieurs et des spécialistes de la branche du génie parasismique. Entre les moyens appréciables qu'il possède (personnel qualifié, moyens informatiques de calcul, réseau de 335 accélérographes, réseau de sismographes, matériel géophysique et géotechnique, etc.) le CGS a entamé la réalisation de ses laboratoires principaux. Ces derniers permettront au CGS de jouer pleinement et efficacement son rôle au service de tous les partenaires.