RESUME : Samia est déjà au septième mois de sa grossesse. Et pour mieux se reposer, elle avait arrêté momentanément de travailler. Un matin, sa belle-mère vint lui demander de l'aider à placer les rideaux au rez-de-chaussée. Samia accepte sans réfléchir… 28eme partie Une atroce douleur au dos la fait hurler, tandis qu'un filet de sang s'échappait de ses entrailles. - Malédiction ! Qu'as-tu donc fais Samia ? La belle-mère redescendit lourdement de son escabeau et tente de soulever la jeune femme qui se tordait de douleurs. - Ce n'est rien Samia, essaye de te relever. Samia tente de se relever, mais une autre douleur, au bas-ventre cette fois-ci, la traverse telle une lame d'épée. - Je ne peux pas… Je… je.. ne… peux… Aïe aïe ! J'ai mal… le bébé… Sa belle-mère se précipite sur le téléphone pour appeler Djamel et revint vers elle : - Ne t'en fais donc pas, Djamel va arriver et te conduira à l'hôpital. Samia mordit sa langue jusqu'au sang. Elle hurlait et se tordait… La douleur devenait de plus en plus insupportable. Sa belle-mère l'avait aidée à se relever et à s'asseoir sur un canapé. Elle avait entre-temps pris soin d'essuyer les tâches de sang sur le sol. Djamel arrive enfin. - Que se passe-t-il donc mère ? Où est Samia ? Un regard circulaire dans la pièce et un coup d'œil à sa femme lui feront tout comprendre. - Samia… Mais qu'as-tu donc ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Samia haletait. Elle mit la main sur son ventre et se remet à hurler. Djamel jette un coup d'œil à sa mère et lui lance : - Si jamais nous perdons le bébé ou qu'il arrive quoi que ce soit à Samia, je ne te le pardonnerais jamais. Il soulève sa femme et courut vers la voiture. Il démarre en trombe et se dirige vers l'hôpital le plus proche. Samia est vite prise en charge. Un médecin annonce à Djamel que sa femme avait perdu beaucoup de sang et que le bébé risque de mourir s'il ne pratiquait pas tout de suite une césarienne. Djamel donne son accord et on prépare Samia pour l'opération. Une longue nuit s'annonçait pour eux. Djamel est inquiet et ne cessait de regarder sa montre-bracelet. Le temps lui paraissait long. Il avait dénoué le nœud de sa cravate et une transpiration froide avait imbibé son corps Il entendait de temps à autre la sirène des ambulances qui évacuait des malades ou des blessés. Des accidentés pour la plupart qu'on dirigeait vers les urgences ou vers les autres blocs opératoires. Deux heures s'étaient déjà écoulé. Djamel somnolait sur un banc. Son inquiétude augmentait de minute en minute. Pourquoi est-ce aussi long ? Il prit patience et allume une énième cigarette. Une infirmière passe devant lui en courant, et il remarque qu'on venait de ramener une autre femme enceinte. Mais, contrairement à Samia, cette dernière était à terme. Elle criait et geignait, et un médecin accourut avec une chaise roulante pour l'aider à atteindre la salle d'accouchement au fond du couloir. Djamel se lève et se remet à faire les grands pas. “Mais que fait-on donc ? Samia est-elle délivrée ? Est-elle hors de danger ? Et le bébé est-il vivant ou mort ?” Des questions se bousculaient dans sa tête. Le silence de la salle d'attente devient pesant et il entendit les battements de son cœur qui cognait dans sa poitrine. Jamais il n'avait connu pareille angoisse. Les minutes s'égrenaient. Une demi-heure passe encore et, enfin, il vit le médecin sortir du bloc opératoire. Il saute sur ses pieds et accourt vers lui : - Alors docteur ? - Votre femme est hors de danger, le bébé aussi. Mais elles sont si faibles toutes les deux qu'elles nous ont donné du fil à retordre. Y. H. (À suivre)