Des sinistrés du site de chalets de Figuier 2, dans la commune de Boumerdès, et les membres de leurs familles ont observé avant-hier un sit-in devant le siège de la daïra de Boumerdès pour exiger des autorités leur relogement. Les protestataires, dont certains ont perdu des membres de leurs familles lors du séisme du 21 mai 2003, ont tenu à dénoncer leur marginalisation et leur exclusion de la liste des bénéficiaires de logements dont les habitations ont été classées rouge. “On nous a dit que nous n'étions pas résidents lors de la catastrophe et que nos attestations de résidence signées pas des notaires ne sont pas valables et nous ne donne pas le droit au statut d'occupant légal tel que défini par le décret 03-314 du 16/09/2003 fixant les conditions d'octroi des aides aux sinistrés, alors que nos enfants sont morts sous les décombres de nos logements et que nous possédons des cartes de résidence et des cartes d'électeurs”, affirme désabusé Djillani Saïd qui a perdu sa fille lors de la catastrophe alors qu'il résidait à Figuier. “Ma fille n'est pas morte dans un oued à Oran ou à Annaba, mais sous les décombres et au milieu de ses affaires d'école et de ses cahiers de classe, ici à Boumerdès, où elle réside depuis plusieurs années.” En plus, ces sinistrés ont bénéficié de tous les autres avantages qui reviennent de droit à un sinistré dont le logement est classé rouge, à savoir les 70 millions de l'indemnité du décès, 20 millions de prime d'installation, en plus des chalets qu'ils occupent actuellement.