Une très nette amélioration dans le traitement des dossiers est enregistrée ces derniers mois au niveau des services des fraudes du port d'Alger. Si le problème lié au traitement des conteneurs, avec l'arrivée de la compagnie de Dubaï, reste, pour beaucoup de responsables, posé dans la mesure où les contraintes sont ressenties ailleurs, dans d'autres ports du pays, le traitement des dossiers concernant la fraude au niveau du port d'Alger connaît de plus en plus de fluidité. C'est ce que nous a déclaré Youcef Lamari, directeur du commerce de la wilaya d'Alger, qui rejette les dires de certains importateurs dénonçant les retards dans les opérations. “Lorsqu'un importateur dépose un dossier de déclaration auprès de nos services, il a son visa au plus tard dans les quarante-huit heures qui suivent. Cela s'entend bien sûr dans le cadre d'une visite de conteneurs en présence des services compétents des douanes afin d'éviter un double travail. Toutefois, si pour des raisons de contrôle de marchandises suspectées nécessitant des prélèvements devant être transmis aux laboratoires d'analyses, dont nous restons tributaires, en fonction des résultats de ces derniers, ladite échéance peut, en effet, être reculée de deux à trois jours. Et comme chacun peut le constater sur le terrain, nos services de contrôle au niveau des frontières traitent les dossiers au jour le jour. Pour preuve, nous défions quiconque, sauf cas de litige, de nous fournir une preuve de dossier en souffrance à notre niveau. Il n'y a que les retardataires qui risquent de voir leur dossier traîner sachant que ce dernier n'est probablement pas clair”, explique le DCP, précisant que l'amélioration de cette situation réside dans la politique engagée dans ce domaine avec un renforcement des services en moyens humains et matériels. “Il est vrai qu'au début, nous étions coufrontés quelque peu à des difficultés d'adaptation à la nouvelle réglementation, mais avec les dispositions prises en conséquence, notamment en triplant nos effectifs, les choses sont nettement maîtrisées et on peut vous garantir que les plaintes sont très rares pour ne pas dire inexistantes. Parallèlement, nous sommes en train de nous doter de moyens informatiques performants qui vont nous permettre, dans un très proche avenir, de traiter les dossiers en des temps record. Il faut savoir dans ce sens que le ministère du Commerce est en train de développer la mise en place d'un outil informatique de très haut niveau pour le contrôle aux frontières. La généralisation de cet outil, qui se fera dans un avenir très proche, nous aidera donc à dépasser les contraintes actuelles même si, pour le moment, des prouesses sont réalisées grâce au dévouement de tous. Autrement dit, les importateurs pourront bientôt obtenir leurs visas instantanément. On parle toujours de contrôle documentaire et sont donc exclus de cette faveur le contrôle visuel et le contrôle de laboratoire. Il faut également retenir que la modernisation du système de contrôle permettra de dissuader les contrevenants puisque le fichier est automatiquement consulté.” M. Lamari, abordant la traduction sur le terrain des nouvelles mesures du gouvernement concernant notamment le Crédoc, affirme que le flux diminue de plus en plus au niveau du port, ce qui aura pour conséquence directe, dans peu de temps, le retrait de beaucoup d'importateurs n'ayant pas les moyens de leur politique. “Il ne restera que les professionnels qui font de la véritable importation. On aura tout vu avec certains qui n'ont rien à voir dans cette profession. Ils passent du rond à béton à la pomme de terre du jour au lendemain. Evidemment, cette pratique n'est pas sans encourager la contrefaçon avec toutes les conséquences que cela engendre, et surtout lorsqu'il s'agit de produits stratégiques”, commente le DCP. En matière de contrôle des prix et de répression des fraudes, les services de la DCP ont procédé, durant le mois de novembre dernier, au contrôle de 120 651 opérateurs, dont 110 979 ont fait l'objet de contraventions pour diverses infractions, la saisie de près de 151 tonnes de marchandises de différents produits d'une valeur de plus de 400 millions de centimes, la proposition à la fermeture de 1 724 commerces. Il faut noter que la wilaya d'Alger compte 184 058 opérateurs économiques, toutes raisons sociales confondues. Par ailleurs, la situation des travaux des marchés couverts et de proximité dans la capitale se traduit comme suit : 27 marchés sont achevés dont 21 opérationnels et 6 en cours d'adjudication (17 marchés de proximité et 10 marchés couverts), 11 marchés couverts et de proximité sont en cours de réalisation dont 9 en voie d'achèvement à l'exemple des marchés couverts de Baba-Hassan, de Bordj El-Bahri et du marché agroalimentaire d'El-Harrach. Par ailleurs, la DCP est en charge du suivi de la réalisation de marchés couverts dans les localités de Raïs Hamidou, Bab El-Oued, Saoula, Draria, Birtouta, Tessala El-Merdja, El-Harrach et Staoueli.