Les propriétaires de ces agences comptent envoyer une motion au ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, dans le but de surseoir à l'application des nouveaux textes, notamment ceux qui concernent la qualité de l'opérateur. Les propriétaires et gérants des agences immobilières du pays se sont donné rendez-vous, avant-hier, à Constantine, pour débattre des nouveaux textes régissant l'activité et dont l'application devrait entrer en vigueur dans deux semaines. Réunis dans la ville du Vieux Rocher pour la deuxième fois en moins d'une année, les représentants de la profession ont dressé un tableau noir de l'après-janvier prochain. Selon les différents intervenants, la mise en application de la nouvelle réglementation relative aux activités d'agent immobilier risque de pousser l'ensemble des agences à mettre la clef sous le paillasson. “Pas moins de 6 000 agences, disséminées à travers l'ensemble du territoire national, sont appelées à baisser rideau et quelque 18 000 personnes à perdre leurs revenus”, estime l'un des animateurs de la rencontre. Face à ce qu'ils qualifient de menaces, les agents immobiliers comptent adresser une motion au ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, dans le but de surseoir à l'application des nouveaux textes, notamment ceux qui concernent la qualité de l'opérateur. En effet, dans la batterie des nouvelles mesures prises par les pouvoirs publics dans le cadre de la réforme du secteur et de sa moralisation, le métier d'agent immobilier est devenu réglementé. Tout postulant à son exercice doit détenir, au moins, un diplôme d'études supérieures. Le cas échéant, le propriétaire du “commerce” est appelé à recourir à un “technicien” qui, lui, remplit cette condition. Et, justement, la corporation juge cette dernière fatale pour la pérennité de leurs agences si elle est appliquée sans leur donner le temps de s'y adapter. À ce propos, la Fédération nationale des agences immobilières propose une période de transition durant laquelle les 18 000 employés du secteur bénéficieront d'une formation adaptée et “diplomante”. Dans le panier de ces agents, en plus de la sensibilisation des pouvoir publics à cette idée de délais de grâce, l'idée d'introduire une action auprès du conseil d'Etat n'est pas à exclure. C'est la prochaine assemblée générale souveraine, qui se tiendra au cours de ce mois à Tizi Ouzou, qui décidera de cette issue, nous a-t-on assuré.