Près de 10 000 fuites ont été signalées et colmatées par les services concernés depuis la disponibilité du précieux liquide. Çà et là, partout, d'innombrables fuites d'eau sont relevées à travers quartiers et cités de Mostaganem. Au début de l'année dernière, près de 10 000 fuites ont été signalées et colmatées, se rappelle-t-on. “C'était l'amélioration de la desserte en eau potable, à raison de 5 à 6 heures de lâchers par jour, qui avait mis à nu, voire exacerbé toutes les “lacunes” de la canalisation constituant le réseau d'alimentation en eau potable de la ville !”, avait expliqué, à l'époque, le directeur de l'hydraulique de la wilaya. Des lacunes qui avaient été localisées au niveau des branchements particuliers sur le réseau de desserte. De nombreux branchements, opérés une décennie auparavant, avaient coïncidé, à l'époque, avec une pénurie des équipements et produits de qualité répondant aux normes requises sur le marché local. Le non-respect des normes était ainsi à l'origine de la détérioration précipitée de la canalisation dont la réfection se révélera particulièrement onéreuse, dès lors que la réparation induisait nécessairement la remise en état de la voirie urbaine abîmée forcément. Des réfections qui, finalement, n'auront pas tenu longtemps. En effet, depuis l'été dernier, la mise en service partielle du complexe hydraulique du MAO, qui s'est traduite par la desserte permanente, en H24, de la ville a, de facto, soumis à rude épreuve le réseau de canalisation de l'AEP. Un réseau qui ne tardera pas à révéler ses limites à juguler en permanence une pression hydraulique de l'ordre des 3 bars. Ainsi, l'eau du Chéliff s'est mise à ruisseler partout. Près de 800 fuites ont été dénombrées et colmatées depuis. À la Salamandre, Chemmouma, Raisinville, au centre-ville ou à Sid El-Mejdoub, des fuites sont signalées en maints endroits de la ville. Au début de la mise à l'preuve, outre ces fuites, des débordements de réservoirs et autres bâches d'eau, que leurs propriétaires, particuliers ou institutions de l'Etat, n'avaient pas doté de flotteurs, ont également préoccupé les services de l'Algérienne des eaux. Une situation à laquelle il fallait s'attendre, selon le directeur de l'hydraulique. “Le réseau qui, jusque-là, jugulait quelque 6 heures d'eau par jour, a été subitement soumis à une pression continue, en H24, il fallait tout de même s'attendre à certains soucis techniques, de fuites, d'éclatement… Les branchements effectués n'étaient pas toujours conformes aux normes requises. Du coup, ce sont tous les défauts de la canalisation de desserte qui se sont mis en évidence !”, avait expliqué ce responsable du secteur. Et de poursuivre : “Mais, depuis, les branchements défaillants sont refaits et colmatés au fur et à mesure.” Une organisation imposée en conséquence, et qui consistera en le renforcement des équipes d'intervention, en ouvriers et en moyens de locomotion plus appropriés. “Ainsi, ce sont 5 nouvelles brigades, dotées de motocycles, qui sillonnent artères, rues et ruelles de la ville pour recenser les fuites. Sur leur indication précise, 4 autres équipes d'intervention sont dépêchées, le lendemain, en vue d'opérer les réparations nécessaires !” affirme le directeur local de l'Algérienne des eaux, qui compte énormément sur l'instinct civique des citadins pour signaler les défauts que la mise à l'épreuve continue du réseau de desserte en eau potable vient de révéler.