Résumé : Mélissa décide d'être franche. Elle lui raconte pour Nabil et leur ressemblance. Il est soulagé. Il lui parle de son conflit avec ses parents. Il la prie de ne pas le rejeter, menaçant de mettre fin à ses jours… 12eme partie Mélissa a si subitement pâli que Bilel regrette d'avoir parlé. Il n'aurait pas dû parler de mort. Mélissa avait été si éprouvée déjà par la mort tragique de Nabil et s'en était longtemps sentie responsable. - Pardonne-moi, Mélissa ! J'ai dit n'importe quoi. Je n'aurais pas dû. Vraiment, je ne veux pas te perdre ! Je suis prêt à tout pour t'avoir ! Des larmes brillent dans les yeux de la jeune fille. Elle ne retire pas sa main quand il pose dessus la sienne. Elle la trouve brûlante. - Tu as de la fièvre, remarque-t-elle. Je comprends pourquoi tu dis n'importe quoi. Si tu m'aimes vraiment je ne veux jamais entendre parler de mort ! - C'est chose promise, à une condition, que tu me permettes de te demander en mariage, de connaître ta famille et de t'emmener en France ! - Moi, partir en France ! s'écrie-t-elle. Jamais je ne pourrais quitter maman. Elle est malade, je tiens à profiter de sa présence au maximum ! - Taouès m'a dit qu'elle était condamnée, lui dit Bilel. Je comprends que tu veuilles ne pas la quitter et c'est pourquoi aussi, je tiens à ce que tout soit fait rapidement. Je voudrais que ta mère te voit heureuse. Tu me permets d'essayer ? - Gare à toi si tu ne réussis pas ! dit-elle d'un ton menaçant, suivi d'un rire qui démentait la dureté de ses paroles qui peuvent être sans appel. Dieu, faites que les jours à venir soient heureux ! - Ils le seront, Mélissa, je te le promets. Après le déjeuner, ils partent marcher sur la plage, prenant soin d'enlever leurs chaussures. Mélissa préfère marcher dans l'eau en relevant un peu sa robe pour ne pas se mouiller. Il y avait encore un peu de vent et elle trouve du plaisir à être décoiffée, le vent jouant avec ses cheveux. Parfois, elle croise le regard de Bilel perdu dans ses pensées. Il est inquiet mais, à chaque fois qu'elle pose les yeux sur lui, il sourit, comme pour la rassurer. - Je t'aime ! lui dit-il. - Pourquoi me le dire de si loin ? La mer ne nous sépare pas, que je sache ? rétorque-t-elle. Si tu as peur pour ton pantalon… Bilel a du mal à remonter son jean au-dessus des mollets pour qu'il ne soit pas mouillé par l'eau de mer. - Alors ? Bilel l'a rejoint au bord de l'eau, ne se préoccupant plus de son pantalon. Il prend Mélissa dans ses bras. - L'eau, dit-elle, tout en essayant de se dégager. On va se mouiller. - Tant pis ! Bilel la soulève et la garde contre lui. - Repose-moi, j'ai le vertige ! - Sûr ! Toutes les filles ont le vertige quand elles sont entre ciel et mer, portées par un homme. J'ai envie de t'embrasser. A. K. (À suivre)