Le danger est tel que les autorités locales ont procédé au relogement d'une partie des habitants des cités exposées dans des logements sociaux. En organisant dernièrement une manœuvre de simulation d'inondations ayant causé un sinistre à deux cités, regroupant près d'un millier de logements à Fkirina (40 km au sud-est d'Oum El-Bouaghi), les services de la Protection civile voulaient certainement mettre à l'épreuve le plan d'organisation des secours (Orsec) en collaboration avec les autres secteurs (commerce, hydraulique, industrie, santé, transport, sécurité…). Cette opération vient à point nommé en cette période hivernale marquée déjà par un froid rigoureux et des perturbations climatiques annonçant des chutes de pluie et des vents violents avec d'éventuelles chutes de neige probablement sur les hauteurs. Dans ce contexte, des sources concordantes de la Protection civile font état de plus d'une trentaine d'interventions ayant trait aux dégâts causés par les innondations, durant les cinq dernières années, au cours desquelles pas moins de 230 familles ont été évacuées de leurs habitations envahies par les eaux. Les mêmes sources ont aussi comptabilisé près d'une soixantaine de sites exposés aux risques et dangers des inondations répartis à travers la wilaya. Dans le chef-lieu de wilaya, à titre d'exemple, six cités sont classées parmi les lieux les plus exposés aux innondations en raison de leur localisation en aval, à l'exemple des lotissements Echourouk, Essabah, Malki, Essaada, Pos B et C. À Aïn Fakroun, les cités Hirèche et Oued Aïn El Berda demeurent les lieux les plus exposés aux effets des innondations. Cette situation a contraint les autorités à reloger une partie de leurs habitants dernièrement dans des logements sociaux, avec bien sûr la destruction de leurs habitations précaires. À quelques kilomètres de là, les citoyens habitant à proximité de l'oued Kricha de Aïn Kercha (40 km à l'ouest d'Oum El-Bouaghi) ou affluent nombre d'oueds prenant leur origine dans le mont Chebka, demeurent exposés au risque des innondations, d'autant plus que l'oued en question engendre à chaque fois une remarquable érosion aux superficies limitrophes Par ailleurs, les nombreuses habitations des cités Ferhati, Chelghoum, El Amal, Zeghdoud de la localité d'Aïn Babouche, à quelques encablures au nord-est du chef-lieu de wilaya, font l'objet d'infiltration des eaux de pluie en l'absence d'avaloirs. Cette situation de risque d'inondations n'est pas propre aux régions et localités citées, mais d'autres quartiers sont aussi exposés à ce phénomène à l'exemple de ceux de Radjai, anciens moudjahidine de Meskiana, Fantazi, Hamoudi Saïd, 5-Juillet de Ksar Sbahi. Ceci sans oublier les quartiers localisés à Aïn M'lila, Sigus, Aïn Beïda, Berriche, Zorg, Aïn Zitoun, Boug. Des mesures doivent être prises avant qu'il ne soit trop tard.