Bien qu'elle soit touchée par de nombreux actes terroristes meurtriers depuis 1993, année de l‘apparition des premiers actes terroristes signés par le GIA, la wilaya de Béjaïa a été épargnée, comparativement à d'autres comme Tizi Ouzou par exemple, plus touchée par le phénomène d'enlèvements, si l'on peut le considérer comme tel. La région n'a enregistré que deux rapts terroristes et une autre tentative d'enlèvement avortée. Il s'agit du kidnapping de deux entrepreneurs de la région qui n'ont été libérés qu'après le paiement rubis sur l'ongle des rançons exigées. La tentative d'enlèvement avortée est celle d'un commerçant à Adekar. C'était début 2008. En effet, le premier rapt terroriste dans la wilaya de Béjaïa remonte au mois de novembre 2005, dans la commune de Taourirt-Ighil, lorsqu'un entrepreneur bénéficiant d'un projet communal dans cette localité a été enlevé par un groupe terroriste sur le chemin communal de la région à son retour de l'inspection de son projet en fin de journée. Les terroristes ravisseurs n'ont libéré leur otage qu'une fois la rançon versée par le fils du captif. Presque une année après, les terroristes signeront leur deuxième kidnapping dans la banlieue de la commune de Béjaïa. C'était en 2006. Et c'était encore un entrepreneur. Même scénario que le premier. En effet, le même sort lui a été réservé par ses ravisseurs. Il n'a dû sa délivrance qu'au paiement d'une rançon par ses proches qui se sont abstenus de nous dévoiler le montant versé aux terroristes. Celle-ci devait être conséquente sinon comment expliquer le fait que les ravisseurs ont ciblé une catégorie de population qui semblait, par le métier exercé, à l'aise financièrement et donc capable de payer le prix fort de la libération. D'autant que c'est le besoin d'argent en vue de financer leurs actes barbares qui a poussé les terroristes à opter pour le kidnapping. Enfin, le dernier rapt enregistré sur le territoire de la wilaya de Béjaïa a été celui du mois d'octobre dernier dans la daïra de Sidi Aïch, où un éleveur de profession a été porté disparu par sa famille avant qu'il ne soit retrouvé mort trois jours après sur le chemin communal d'Akfadou. Son enlèvement relève, selon toute vraisemblance, plus d'un acte de banditisme que de terrorisme.