Soutenu par les grandes puissances, notamment les Etats-Unis par la voix de Hillary Clinton, le projet algérien a rapidement convaincu, obtenant l'aval de l'ONU pour devenir un moyen de lutte supplémentaire contre le terrorisme. Véritable fléau menaçant la sécurité des personnes, le kidnapping a pris ces dernières années une dimension telle que les gouvernements se sont retrouvés dans l'obligation d'agir à un très haut niveau dans l'espoir d'en venir à bout. On ne se limite plus aux enlèvements par des groupes de malfaiteurs ou mafieux dans les villes et villages. Désormais, ce sont les Etats qui sont visés à travers les prises en otages de leurs ressortissants, comme c'est le cas dans certains pays du Sahel, par Al-Qaïda Maghreb (ex-GSPC), laquelle cible parfaitement ses victimes en fonction de leur nationalité pour avoir gain de cause. Elle choisit ses proies issues de pays connus pour céder aux exigences des ravisseurs, comme ce fut le cas avec les Autrichiens et les Suisses. Par contre, dans le but évident de terroriser davantage ses éventuels otages, Al-Qaïda Maghreb n'a pas hésité à exécuter un Britannique, parce que Londres a refusé de céder au chantage. Touchée par ce phénomène néfaste, l'Algérie a pris le devant sur la scène internationale dans le cadre de sa stratégie antiterroriste en faisant adopter d'abord par l'Union africaine cette mesure. Soutenu par les grandes puissances, notamment les Etats-Unis par la voix de Hillary Clinton, le projet algérien a rapidement convaincu, obtenant l'aval de l'ONU pour devenir un moyen de lutte supplémentaire contre le terrorisme. Pour rappel, le président Abdelaziz Bouteflika s'était présenté le 23 septembre dernier devant l'Assemblée générale des Nations unies où il avait plaidé, dans le but de rendre encore plus étanche le dispositif international concernant la lutte contre le financement du terrorisme, “l'interdiction absolue du paiement de rançon aux preneurs d'otages”, en affirmant qu'il a atteint, au cours des dernières années, “des proportions inquiétantes, d'autant que le produit de ces rançons s'est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme”. C'est un sérieux coup porté aux adeptes de ce vil procédé qui finira bien par disparaître si tout le monde apporte son concours en refusant de céder au chantage. Seule son éradication définitive, par l'adhésion de tous, ramènera la confiance et facilitera la libre circulation des personnes à travers le monde.