Même la Russie et la Chine, les deux pays amis de l'Iran, suggèrent à Téhéran de donner rapidement sa réponse La communauté internationale joint sa voix à celle de Mohamed ElBaradei pour presser l'Iran de répondre « vite et favorablement» à la proposition de l'Agence internationale de l'énergie atomique d'enrichir son uranium à l‘étranger 75% pour obtenir du combustible pour son réacteur de recherche. «L'Iran est à un tournant pour montrer s'il est prêt à coopérer avec les grandes puissances sur la question de son programme nucléaire. Nous le pressons d'accepter la proposition (...) qu'il a acceptée», déclarait lundi à Marrakech la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Téhéran réclame une nouvelle réunion à Vienne pour discuter de ses amendements qu'elle veut apporter à l'accord de principe qu'elle a donné et rejette toute négociation dont le résultat serait imposé à l'avance par les Etats-Unis. «Un tel dialogue correspondrait au rapport de forces entre le loup et l'agneau», déclare le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khameneï. Dans un discours à des étudiants, à la veille du 30e anniversaire de la prise de l'ambassade américaine de Téhéran, le guide s'est attaqué aussi au président Barak Obama. Il estime que son offre de dialogue était accompagnée de menaces. Comme pour atténuer les discours des uns et des autres, ElBaradei rejette les appels de la communauté internationale à des sanctions qui touchent, dit-il, lors d'un discours d'adieux à l'ONU, «trop souvent les plus vulnérables et les plus innocents». Dans ce pressing, même la Russie et la Chine, les deux pays amis de l'Iran, suggèrent à Téhéran de donner rapidement sa réponse si possible «positive».