Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'activité de la Banque mondiale en Algérie se réduit à l'assistance technique Après que le gouvernement eut décidé de réduire radicalement la dette extérieure du pays
Les programmes d'assistance technique remboursable formeront la base de la nouvelle stratégie de partenariat avec le pays, qui est en cours de préparation pour l'exercice financier 2010, à la demande du ministère des Finances. “Après que le gouvernement eut décidé de réduire radicalement la dette extérieure du pays en 2005 et de ne plus compter sur aucun financement extérieur, y compris ceux de la Banque mondiale, les activités conduites en Algérie ont principalement pris la forme de travaux d'analyse et d'une assistance technique remboursable”, souligne la Banque mondiale dans une note de présentation sur l'Algérie publiée en septembre dernier. Les programmes d'assistance technique remboursable, constituant désormais le gros des activités de la Banque en Algérie, formeront la base de la nouvelle stratégie de partenariat avec le pays (CPS) qui est en cours de préparation pour l'exercice financier 2010, à la demande du ministère des Finances. “Le dernier projet financé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (Bird) a été clôturé en février 2009”, indique le document. Depuis 2004, la Banque a signé sept accords d'assistance technique remboursable, notamment un accord conjoint Bird-IFC avec la Banque centrale pour préparer la mise en place d'un bureau de crédit pour débiteurs individuels. Les travaux d'analyse récents comprennent un examen complet des dépenses publiques, des notes d'orientation sur le marché du travail et la diversification du commerce extérieur, ainsi qu'une évaluation du climat de l'investissement. Par contre, relève le document de la Banque mondiale, la Société financière internationale (IFC), sa filiale, qui occupe de nouveaux bureaux à Alger, est très présente dans les domaines des infrastructures, de la finance et notamment de la microfinance, et de la fabrication. Ses activités prennent essentiellement la forme d'apports de capitaux et d'assistance technique en vue de la mise en place d'institutions financières qui contribueront à résoudre les problèmes d'exclusion financière en Algérie, et aussi à lancer de nouveaux instruments financiers comme le crédit-bail, le capital-risque et l'affacturage. L'IFC est actionnaire fondateur de la première banque privée du pays (Arab Banking Corporation, créée en 1997), de la première entreprise de crédit-bail (Arab Leasing Corporation, constituée en 2001) et du premier fonds de participation privé présent et actif en Algérie (Maghreb Private Equity Fund, créé en 2006). En 2007, l'IFC a pris une participation dans Maghreb Leasing Algeria, et l'a aidé à avoir accès à des financements en monnaie locale en faisant jouer les garanties de l'IFC ; MLA offre maintenant des produits d'affacturage, une première pour l'Algérie. La Banque mondiale indique qu'après une période de croissance vigoureuse de 4,5% par an entre 2000 et 2005, l'Algérie a connu un ralentissement de sa croissance. Une légère reprise a ensuite hissé la croissance du pays à 3,5% en 2007. Suite à la forte baisse des prix du pétrole au cours du dernier trimestre de 2008, la croissance du produit intérieur brut (PIB) de l'Algérie a de nouveau diminué pour se situer à 3% en moyenne en 2008. “Un bond du crédit privé a fait espérer une reprise des activités dans le secteur privé, mais des mesures protectionnistes prises à la suite en janvier 2009, sous la forme d'un décret présidentiel limitant à un maximum de 49% la part des capitaux des investisseurs internationaux dans les principales entreprises privées du pays, ont eu un impact immédiat sur les investissements étrangers directs. Un ralentissement des mesures prises en vue de la libéralisation du commerce extérieur a également été observé en 2008 et l'adhésion longtemps attendue de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a encore été repoussée”, constate la Banque mondiale. La Banque mondiale, qui fait état du recul du taux de chômage pour se situer à 11,3% en décembre 2008, estime que “le chômage demeure toutefois élevé chez les jeunes et près de 75% des sans-emploi ont moins de 30 ans”. Le caractère temporaire de l'emploi est également inquiétant, puisqu'il y a maintenant plus d'emplois temporaires (37%) que d'emplois permanents (34%), l'équilibre étant assuré par les personnes travaillant à leur compte.