Des experts hollandais ont présenté avant-hier à El-Oued une étude technique sur la biodiversité et l'écosystème réalisée sur le lac Ayata sis dans la localité de Sidi-Amrane à près de 100 km au nord du chef-lieu de la wilaya. D'ailleurs, il faut savoir que le lac de Ayata, avec les chotts de Oued-Khrouf, Melghir et Merouan ont été classés, dernièrement, comme patrimoine international selon les termes de l'accord international de Ramser. À la demande de la direction des forêts du ministère de l'Agriculture, les experts hollandais ont réalisé une étude technique sur la biodiversité du lac d'Ayata, a précisé le directeur du conservatoire des forêts d'El-Oued. Devant une assistance composée de techniciens en hydraulique, en agriculture, en forêts et des P/APC ainsi que des associations activant dans le secteur de l'environnement, le représentant de l'ambassade des Pays-Bas à Alger a longuement évoqué la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'agriculture, notamment la culture de la pomme de terre et l'encouragement des cultures dites bio recherchées comme une alternative dans le monde. Selon lui, la région d'El-Oued, à travers ses zones humides, constitue des ressources biologiques, ce qui encourage les Pays-Bas à contribuer davantage à la création des sites de biodiversité et de développement durable dans la région d'El-Oued eu égard à ses potentialités naturelles. L'experte hollandaise Mme Esther Maria, et au nom de ses collègues exerçant au centre de recherche et d'innovation de l'université Wageningen, a présenté le bilan de l'étude sur le lac de Ayata. Elle a signalé que le lac d'Ayata comprend environ 14 espèces d'oiseaux migrateurs, soit près de 4 500 oiseaux, à leur tête le flamant rose. Ce dernier présente 1% du total d'oiseaux dans le monde. Toutes ces espèces sont menacées de disparition définitive, si on ne les sauvegarde pas, et ce, à travers la création des sites de biodiversité et d'écosystème. L'experte hollandaise a indiqué qu'à partir des données politiques, économiques et sociales et touristiques, le lac de Ayata, actuellement abandonné, pourrait être un site formidable de biodiversité et de développement durable surtout qu'il côtoie la RN3 et il se trouve près des habitants.