C'est dans une ambiance conviviale et bon enfant que V. ONE Productions ont convié la presse pour une conférence présentation de l'émission de variétés “Aha Lil”, diffusée par la Télévision algérienne, et ce, à travers ses trois canaux différents. Cette émission, qui a vu le jour le 1er novembre 2009, une date symbolique, s'inscrit dans le registre divertissement. D'une durée de 90 minutes, “Aha Lil” est diffusée tous les 15 jours, le week-end, en début de soirée. Elle est tournée dans les studios de la Télévision algérienne aux Eucalyptus. Le concept est simple : l'émission s'articule autour de chanteurs algériens, voire même étrangers (dans l'un des précédents numéros, il y avait le chanteur tunisien Mohamed Jebali), venus de mondes et autres univers musicaux différents et très diversifiés. Sur le plateau donc, tout immaculé de blanc, et entourés d'une dizaine de musiciens – cette fois-ci, ils tous made in Algeria et bientôt, ils seront renforcés par d'autres, selon Zinou Kendou, l'arrangeur musical de l'émission –, les artistes invités chantent en duo, mais surtout en live, interprétant leurs derniers succès ou ceux des autres, le tout sous les ovations du public et le regard bienveillant, mais pétillant de malice et de dynamisme de la charmante et sublime animatrice Zahra Harat, qui n'est que la sœur de la chanteuse Amel Wahbi. Son visage n'est pas inconnu. Le téléspectateur algérien a déjà remarqué son joli minois dans les différentes émissions culturelles et artistiques qu'elle animait sur Canal Algérie. Si le concepteur et réalisateur de l'émission, à savoir Farid Benmoussa qui n'est que le réalisateur de “Hna Fil'hna”, a jeté son dévolu sur Zahra, c'est tout simplement que “j'avais senti en elle la capacité de porter cette émission”, dira-t-il. Hormis le côté musical et chanson, “Aha Lil” c'est aussi des interventions de l'animatrice avec ses invités qui se prêtent volontiers au jeu des questions-réponses. En fait, ces interventions sont construites en fonction de l'invité et de son actualité. Mis à part recevoir de grosses pointures de la scène musicale algérienne, dans un premier temps avant de s'élargir aux pays voisins, “Aha Lil” a aussi pour but de faire connaître des artistes méconnus mais qui ont du talent, de raviver la flamme de ceux qui sont oubliés. L'émission se veut aussi le témoin du lien magique qui unit l'artiste à son public. Et comme l'a bien souligné l'animatrice, c'est “la rencontre des générations”. Parmi les artistes reçus sur le plateau d'“Aha Lil”, on pourra citer Fella Ababsa, Cheb Akil, Hamidou, Nawal Skander, Mona des Orientales et bien d'autres… Avec déjà quatre numéros, “Aha Lil”, malgré de grandes similitudes avec ”Hna Fil'hna”, est appelée “à se développer, à progresser”, affirmera Farid Benmoussa. Espérons que cette émission durera dans le temps. Le téléspectateur algérien a besoin de se réconcilier avec la télévision nationale. Et c'est ce genre d'émission qui pourra le faire. On a besoin de fraîcheur, de dynamisme, de rêver et surtout d'une langue qui n'est pas celle de bois, mais celle qui nous rapproche.