Le rideau de cette 4e édition des Journées du théâtre prometteur est tombé et les lampions se sont éteints, mercredi dernier, après une rude concurrence entre la dizaine de troupes théâtrales qui se sont succédé sur les planches de la salle des fêtes de la Maison de la culture. Valentin a été la dernière représentation de l'association El-Anouar d'Aïn Témouchent, organisatrice principale de cette manifestation culturelle, placée sous le haut patronage du ministère de la Culture et de la wilaya d'Aïn Témouchent. Ainsi, le Grand prix du jury est revenu à la troupe Nadi El-Ourouba de Tlemcen avec la pièce Er-Rahina (l'otage). Quant aux autres prix, il faut dire que le jury a trouvé toutes les difficultés du monde à départager les 120 concurrents prometteurs qui se sont comportés en véritables professionnels et dont le niveau était élevé, comme nous l'a affirmé Djamel Ben Saber, président du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem. La jeune Sara Reziga de l'association El Moudja de Mostaganem et Haroun Kilani de Mesrah Laghouat ont respectivement arraché les deux prix d'interprétation féminine et masculine. Lors de la clôture, le jury, qui s'est félicité de l'évolution du niveau de cette édition, a émis le souhait de voir cet événement rehaussé en festival national et que chaque édition prenne le nom de l'un des symboles du théâtre algérien en guise d'hommage. Une recommandation que corrobore Djamel Ben Saber, en nous déclarant : “Bien sûr, ces journées théâtrales peuvent devenir des festivals à part entière pour peu que les conditions d'organisation et de l'encadrement existent. Car l'intérêt des autorités est évident.” L'association organisatrice El-Anouar, que préside Moulay Meliani Mohamed, espère arracher un théâtre régional pour la wilaya d'Aïn Témouchent. Notre interlocuteur, M. Ben Saber, nous a expliqué à ce propos : “À l'époque où nous étions trente-et-une wilayas, Mustapha Kateb avait soutenu l'idée de créer un théâtre dans chaque commune. Or, Aïn Témouchent est un pôle très important de l'Ouest algérien et elle est en droit d'avoir son propre théâtre régional, ce qui pourrait ressusciter et revaloriser le 4e art, et la culture de manière générale dans cette wilaya.” À bon entendeur…