Une convention a été signée hier entre les ministères de la Formation professionnelle, de la Solidarité et de l'Emploi. Objectif : atteindre les deux millions d'emplois d'ici 2014. Le président de la commission interministérielle, M. Abdelkrim Chikaoui, a présenté hier son projet de création de cellules de suivi et d'orientation des jeunes dans le cadre de l'insertion de l'emploi lors d'une réunion tenue au siège de l'Institut national de formation professionnelle à El-Biar (Alger). Il faut savoir que cette structure, installée le 9 septembre dernier, a été chargée de définir les missions, de poser un dispositif d'évaluation et de suivi de ces cellules mises en place au niveau des CFPA. Selon les objectifs fixés pour les cellules, les candidats pour la formation professionnelle doivent y trouver un espace d'information (de documentation), d'orientation interne, de formation (entretien individuel ou collectif et visite des réseaux d'établissements de formation professionnelle), et de création d'activités, espace où toutes ces activités seront regroupées. Les représentants des différents dispositifs d'emploi participent à l'animation de ces cellules : l'Agence nationale de l'emploi (Anem), l'Agence nationale du microcrédit (Angem, octroyant les microcrédits aux jeunes), l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej, fournissant la nomenclature des offres d'emploi et des secteurs saturés) et l'Agence du développement social (ADS). Le ministre de la Formation professionnelle, M. El-Hadi Khaldi, le ministre de la Solidarité M. Djamel Ould-Abbès et M. Mohamed Khiat, secrétaire général du ministère du Travail et de l'Emploi, ont procédé hier à la signature de la convention annoncée la veille lors du 1er Salon national de la micro-activité. M. Ould-Abbès est allé jusqu'à qualifier “cette convention de décret présidentiel”. De son côté, le président de la commission interministérielle, M. Abdelkrim Chikaoui, tout en présentant son rapport, a insisté sur le rôle et l'importance de la formation professionnelle dans l'acquisition des compétences. “Elle est, selon lui, la voie préférentielle pour accéder à un emploi”. Pour sa part, M. El-Hadi Khaldi conscient du “fossé entre le monde de la formation professionnelle et de l'emploi”, a avoué que “nous sommes en train de former des chômeurs”, tout en émettant le souhait de voir un jour disparaître cette carence. Les intervenants ont, par ailleurs, souligné le caractère fondamental de l'accompagnement des stagiaires et des demandeurs de conseils : avant, pendant et après la formation de leur projet professionnel en termes d'emploi. Le ministre Ould-Abbès a souhaité ajouter à ce dispositif “des diaporamas, plus efficaces que des dépliants, dévoilant la participation et l'implication de jeunes ayant réussi la formation pour informer et motiver les nouveaux venus”. Concernant l'accueil réservé aux candidats, le secrétaire du ministère du Travail, M. Khiat a qualifié cet aspect de la question de “très important car faisant partie des éléments cruciaux dans la réussite de cette action”. Il a ainsi proposé l'installation d'“un coordinateur au niveau de la communication de la wilaya” le qualifiant de “locomotive qui permettra à toute l'équipe d'avoir une organisation souple et efficace”. Dans les objectifs exprimés hier, les responsables ont tous souhaité atteindre le chiffre de 2 millions d'emplois pour la période 2010-2014. Ce qui a fait dire à M. Ould-Abbès que “2010 sera l'année des grands projets : réseaux autoroutiers, barrages et chemins de fer”. En attendant, le citoyen algérien espère de son côté que les décisions annoncées ne resteront pas au stade des faits d'annonce.