L'année 2009 a été marquée par une nette diminution des actes terroristes comme elle a vu l'élimination ou la réédition des derniers “émirs” du GSPC. Contrairement aux années précédentes, notamment à l'année 2008 où pas moins de 7 attentats kamikazes ont été commis, tuant 120 victimes, la plupart des civils, l'année 2009 n'a connu qu'un seul attentat kamikaze. C'est celui qui a ciblé, le 6 mars 2009, une caserne de gardes communaux à Tadmaït, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où trois personnes, dont l'auteur de l'attaque, ont été tuées. Bien que 2009 ait été moins sanglante que 2008, elle a été tout de même aussi meurtrière notamment durant les sept premiers mois où plus de 120 membres des forces de sécurité ont été tués dans des embuscades meurtrières par le GSPC qui semble avoir renoué avec ce mode opératoire. Les attentats les plus meurtriers furent respectivement celui commis le 18 juin dernier à Bordj Bou-Arréridj ayant coûté la vie à plus de 18 gendarmes, suivi de celui commis le 29 juillet à Damous, près de Tipasa, et qui a fait 20 morts, tous des militaires, sans oublier l'attentat du 2 juin perpétré à Timezrit (Boumerdès,) et qui a coûté la vie à 8 policiers et à 2 enseignants. Cet attentat a été précédé, une semaine avant, par l'embuscade qui a fait 9 morts parmi les militaires près de Biskra. Le mois de juin a été marqué aussi par l'assassinant du chef de la BMPJ de Zemmouri et de son adjoint, tué dans un guet-apens à Zemmouri. Cette vague d'attentats terroristes a amené les forces de sécurité à se redéployer davantage, tout en déclenchant des vastes opérations de ratissage qui se sont soldées par l'élimination de nombreux terroristes et la neutralisation des dizaines de groupes de soutien. Ce qui explique, selon des observateurs de la scène sécuritaire, le peu d'attentats enregistrés depuis août 2009 à aujourd'hui, à l'exception des opérations d'assassinats ciblés ayant visé particulièrement les gardes communaux et des Patriotes. Le pays a vécu une relative accalmie ces tout derniers mois. Mais 2009 a été surtout marquée par l'élimination de l'“émir” Bentitraoui Omar, alias Abou Khitma, tué fin février 2009 en plein centre-ville de Boumerdès et du coordinateur du GSPC, Louzai Mourad dit Nouh Abou Khitma Essalafi, abattu en octobre à El-Bayadh, sans oublier la reddition de l'“émir” de la katibat El-Ansar, Bentouati Ali, en février dernier 2009. Les forces de sécurité ont également tué l'“émir” Ghazi Toufik dit Tahar, garde du corps de Droukdel, responsable de la phalange Tarek-Ibn-Ziad. À noter également l'élimination, en mars 2009, du médecin de la zone 2 Ahmed Belaïd alias Abou Slimane, et l'“émir” Delssi Aïssa dit Abou Hicham, et la mise hors d'état de nuire de l'“émir” de la seriat de Dellys (Saker Sofiane) et de celui de katibat El-Arkam, Khaled Abou Amine. Quelques mois plus tard, c'est l'“émir” de katibat El-Arkam, Hadjeres Hocine dit Debagha, auteur de l'assassinat du chef de la BMPJ de Zemmouri qui sera abattu en compagnie d'un autre terroriste à la lisière de la forêt de Chouicha, près de Zemmouri. À signaler aussi l'élimination, en novembre dernier, d'Akli Mazari alias Abou Sofiane, “émir” de la seriat Sidi-Ali-Bounab, liée à katibat Ennour, qui sévit à Tizi Ouzou, mais aussi celle de Mouheb Youcef dit Bouchefine, “émir” de katibat Ennour. Les forces de sécurité éliminent une semaine plus tard Melikchi Hocine, dit El-Fertas, ainsi que l'“émir” Bilal Abou Adnane tué à Chlef. Ainsi, on estime que plus de 200 terroristes ont été éliminés durant cette année par les forces de sécurité dont une dizaine d'“émirs” et une vingtaine de terroristes se seraient rendus aux forces de sécurité. Plus de 220 personnes ont été également placées sous mandat de dépôt pour soutien aux groupes terroristes durant la même période. On note une vingtaine d'opérations de kidnapping durant cette année par les groupes du GSPC à l'intérieur du pays, et il y a lieu de signaler la mobilisation de la population de Tigzirt qui s'est soulevée récemment, obligeant un groupe terroriste à relâcher un commerçant enlevé la veille. Il y a lieu de souligner également les multiples opérations de kidnapping de ressortissants étrangers dans des pays voisins par des groupes se réclamant du GSPC.