Au moment où les gouvernements malien et allemand ont engagé des médiations pour obtenir la libération des otages européens, les autorités algériennes se sont confinées dans le silence. Aucun responsable algérien n'a daigné faire une quelconque déclaration à même de renseigner l'opinion nationale et internationale sur le rôle joué par l'Algérie dans ce nouveau rebondissement. Beaucoup de zones d'ombres subsistent encore : par quels moyens les otages et leurs ravisseurs ont pu se rendre au Nord du Mali, soit à plus de 1 200 km sous une température oscillant entre 45 et 50 degrés Celsius, en cette période de grandes chaleurs dans le désert ? Aussi, les autorités se sont gardées d'annoncer le départ des otages et de leurs ravisseurs pour le Mali, alors que plusieurs sources diplomatiques occidentales ont confirmé leur présence dans ce pays. Pis, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, a même démenti cette information en affirmant, il y a quelques jours, que les otages sont toujours dans le Sahara algérien. R. N.