L'origine criminelle de cette explosion n'est plus à exclure. Certaines sources évoquent avec insistance une affaire de règlement de comptes, vite relayée par ce qu'on appelle communément radio-trottoir. Prenant en considération de nouveaux éléments dans l'affaire de l'explosion de gaz dans un immeuble du quartier Amyoud, à la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, les enquêteurs de la police auraient décidé d'élargir et d'approfondir davantage leurs investigations, a-t-on appris de sources ayant voulu garder l'anonymat. Ces nouveaux éléments, dont aucun détail n'est révélé par notre source, ont fait revenir encore mardi dernier les enquêteurs de la police sur les lieux de l'explosion survenue dimanche dernier dans la soirée, faisant 2 morts et 14 blessés. Ainsi, désormais, l'origine criminelle de cette explosion n'est plus à exclure. Certaines sources évoquent avec insistance une affaire de règlement de comptes, vite relayée par ce qu'on appelle communément le radio-trottoir. Cette hypothèse n'a été toutefois ni confirmée ni infirmée par les sources officielles qui préfèrent attendre les résultats de l'enquête. Mais le retour des enquêteurs sur le lieu de l'explosion est loin d'être fortuit. De nouveaux soupçons, qui ont tendance à ouvrir de nouvelles pistes, pèsent désormais sur cette affaire qui a endeuillé des familles, fait pleurer d'autres et choqué toute un quartier, sinon toute une ville. Pour rappel, après l'explosion qui a, en plus des vies humaines perdues, dévasté au moins 3 appartements, 5 locaux commerciaux, plusieurs bureaux de profession libérale, la seule version retenue était celle d'une fuite de gaz de ville signalée auprès de Sonelgaz. Les habitants de l'immeuble avaient expliqué le lendemain que l'agent de Sonelgaz, qui s'est déplacé sur les lieux, a procédé seulement à la fermeture d'un compteur alimentant un appartement dont les occupants étaient absents. Si, Sonelgaz, dont la direction à Tizi Ouzou a ouvert une enquête et la direction générale a ouvert une autre enquête, s'est défendue d'être responsable de ce drame, les enquêteurs de la police, quant à eux, ont pris très au sérieux l'hypothèse de la négligence des agents de cette entreprise. Mais voilà que deux jours après, d'autres pistes ne sont pas exclues. En attendant, en tout cas, les conclusions de l'enquête, au moins trois des familles victimes sont toujours dans la rue. Déplorant le fait qu'aucun responsable local ou élu d'un quelconque parti ne se soit rendu sur les lieux pour au moins s'enquérir de la situation des habitants, ces derniers ont procédé à la fermeture du boulevard Amyoud en signe de protestation. “Le chef de daïra est venu juste pour nous signifier qu'il ne peut rien faire pour nous”, nous dira un habitant du quartier non sans ajouter que “les élus ne s'inquiètent de la situation de ceux qui les ont élus que lorsqu'il y a une échéance électorale en perspective”.