Le candidat du RCD s'est adjugé un score de 229 voix favorables sur 479, soit 47,81% des suffrages exprimés. C'est sans surprise que le Rassemblement pour le culture et la démocratie (RCD) a remporté, le 29 décembre, haut la main les sénatoriales dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le candidat du RCD, Mohamed Ikherbane, président de l'APW, a été élu à une large majorité qui conforte ainsi le parti de Saïd Sadi dans le rôle de première force politique dans la région. Si le FFS s'est distingué par son boycott, somme toute attendu de ce rendez-vous pour le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation, les autres partis ont battu le rappel des troupes à l'occasion. Sur un collège électoral fort de 656 élus, quelque 496 d'entre eux ont fait le déplacement au bureau de vote pour choisir le successeur du sénateur RCD, Rachid Arabi. 17 bulletins nuls ont été enregistrés. Le candidat du RCD s'est adjugé un score de 229 voix favorables sur 479, soit 47,81% des suffrages exprimés. Il sera suivi de loin par le candidat du FLN, Saâdi Hanouti, vice-président de l'APW, avec 151 voix. Son rival, le RND, a vu son candidat Hocine Mariche, maire de Tizi Rached, arracher 88 voix des grands électeurs. Il convient de préciser que le parti d'Ouyahia, qui a passé un contrat avec le Parti des travailleurs (PT), n'a engrangé que 4 voix supplémentaires sur son collège électoral, alors que les élus travaillistes sont au nombre de sept dans la wilaya de Tizi Ouzou. Deux autres candidats, un indépendant, Mohamed Djidda, président de l'APC de Tizi Ghennif, et Mouloud Djedid, élu FFS à l'APC de Tizi Ouzou, mais visiblement en rupture de ban avec son parti, ont eu des scores ridicules : respectivement 9 et 2 voix. Ces candidats malheureux ont même pris le soin d'élaborer un programme électoral, dont les grands électeurs n'ont jamais entendu parler. Le FFS avec 184 élus a préféré tourner le dos à la consultation. Mais seulement 160 grands électeurs se sont abstenus de voter. Autrement dit, une vingtaine d'élus, probablement les radiés du parti, ont osé le déplacement pour donner leur voix aux candidats en lice. Tout comme les élus indépendants, au nombre de 47, qui ont voté massivement aussi. Ces suffrages ont bénéficié à M. Ikherbane ; ce qui lui a permis de devancer son rival de l'ex-parti unique de quelque 79 points, le battant ainsi à plates coutures. De la sorte, le RCD conserve ainsi le siège laissé vacant par le sénateur sortant. Outre la discipline partisane, on peut retenir dans ces sénatoriales la manifestation de la solidarité militante envers le candidat du RCD qui a le plus engrangé de voix. D'où cette large longueur d'avance.