L'atelier d'information sur la production des statistiques maritimes, organisé dimanche dernier, au port de Béjaïa, s'est achevé par l'adoption de plusieurs décisions, abondant toutes dans le sens d'une normalisation des systèmes en pratique dans les pays du Maghreb. Désormais, ces systèmes seront non seulement harmonisés mais de plus devront assurer une meilleure lisibilité des statistiques par les usagers. Les nomenclatures, les classifications et codifications internationales obéiront, dans cet ordre d'idée, à des indices d'appréciation identiques aussi bien en Algérie qu'au Maroc et en Tunisie. Pour ce faire, il été convenu de mettre sur pied un programme d'assistance aux ports dépourvus de système informatique. Des experts seront dépêchés sur place pour y implémenter les réseaux afférents. Une équipe de l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), a, dores et déjà, été sollicitée pour prêter main forte afin de soutenir ce programme, en raison de son savoir-faire. Celle-ci, à l'instar de celles qui seront désignées par la commission technique du projet Med-Trans, auront la charge d'initier à ces systèmes les informaticiens et statisticiens exerçant dans certains ports algériens, mais aussi au Maroc et en Tunisie. Concrètement, cette initiative entre dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du projet sous-régional sur les statistiques maritimes mis en œuvre par la commission européenne, visant “la mise en place d'un système d'information harmonisé” au Maghreb. Celui-ci, dont la première phase (février-juin 2002) a consisté en le diagnostic des besoins et des moyens s'apprête à passer à une étape supérieure, notamment l'adaptation du Maghreb aux normes européennes. Un passionnant débat a eu lieu à ce titre, pendant les travaux, où d'aucuns ont focalisé sur les spécificités locales. Cependant, l'optimisme est de rigueur s'agissant de la mise à niveau à entreprendre, certaines entreprises, à l'instar de celle de Béjaïa, sont déjà au top. L'EPB a été citée comme étant à ce titre “le seul port qui a pu réaliser un module informatique de balancement des données statistiques existantes” et ce, conformément aux normes de l'UE (Med-Trans). Ce qui n'est pas à négliger, car son expérience est de nature à susciter “une saine contagion dans son environnement”, a-t-on estimé. Néanmoins, échaudés par un projet quasi-similaire, initié par la Cnuced entre 1987 et 1990, en vue de la formation pluridisciplinaire des personnels portuaires, tombé à l'eau pour des raisons inexpliquées, d'aucuns ont insisté sur l'impératif de s'impliquer vigoureusement pour le conduire à “bon port”. L'échec du projet Train-Mar, conçu pour améliorer la gestion des ressources humaines dans les ports devrait constituer, à cet effet, un repère pour se transcender. Il est à rappeler que ce projet, Med-Trans, (Med-Stat en reste un sous-projet), est un programme élaboré dans la perspective de la mise en place de la zone euro-méditerranéenne de libre-échange. Cet atelier, organisé à Béjaïa, a regroupé des représentants du ministère des Transports, le directeur de l'Office national des statistiques, des responsables issus de différentes entreprises portuaires et une experte de l'UE, Mlle Aline Pennisi, coordinatrice technique du projet Med-Trans.