Situé entre deux ponts, pour délimiter sa longueur, le chef-lieu de la commune de Yatafène, 45 km à l'est de Tizi Ouzou, s'enfonce chaque jour un peu plus dans son isolement, vu les moyens qui en font défaut. À cela s'ajoute comme point noir l'incivilité des gens qui en font véritablement un réceptacle de décharges; une tradition acquise depuis les années où ce chef-lieu n'était pas aussi peuplé qu'aujourd'hui. Yatafène croule sous les ordures alors que les services alloués à la voirie ne peuvent à eux-seuls parvenir à atteindre les lieux convoités par ces personnes indélicates, notamment les dizaines de camionneurs ou de commerçants qui y déversent leurs chargements d'ordures à même le lit de l'oued El Djemaâ. La conséquence de ces tas de détritus qui frappent le regard impliquera peut-être la conscience de chacun pour venir à bout d'un tel spectacle hideux. Car à ce rythme, la pollution finira par empoisonner l'eau et la vie alentour. Par ailleurs, la collecte des ordures ménagères des cités continue de poser certains désagréments. “On ne peut pas toujours être au rendez-vous avec le camion à benne-tasseuse, alors, il conviendrait de placer des bacs à ordures hermétiques afin d'éviter aux résidents l'obligation de jeter anarchiquement leur déchets et leurs sacs poubelles”, dira un citoyen.