Liberté : Deux jours après la défaite surprenante face au Malawi, le groupe s'est-il remis du choc ? Nadir Belhadj : C'est une défaite amère. J'avoue que c'est difficile de la digérer. Il est vrai que les conditions climatiques étaient pour quelque chose dans notre mauvais rendement, seulement cela ne sert à rien d'essayer de trouver des excuses. Si nous avons perdu, c'est parce que nous étions dans un jour sans. L'équipe était passée complètement à côté et ma foi, je ne trouve pas d'explications. Le temps n'est en tout cas pas propice pour faire des constats et essayer de savoir le pourquoi du comment. Il va falloir puiser au fin fond de nous-mêmes pour trouver les ressources nécessaires pour gagner ce deuxième match. D'aucuns estiment que vous n'avez pas pris au sérieux ce premier rendez-vous, d'où cet échec. Qu'en pensez-vous ? C'est possible ! L'adversaire a été plus présent dans le match. Il a eu trois occasions, qu'il a exploitées. Quant à nous, j'avoue que nous n'avons rien montré. Nous n'avons fait que cafouiller devant, c'est tout. On ne sentait pas nos jambes. Une pareille lourde défaite ne risque-t-elle pas de plonger la sélection dans le doute ? Non, je ne pense pas. Ce n'est pas une défaite pareille qui va tout remettre en cause. Bien au contraire, elle va nous secouer et nous motiver davantage en prévision des prochains rendez-vous. Vous avez dû certainement constater l'excellente ambiance qui règne au sein de l'équipe. Tout le monde est déterminé à répondre présent contre le Mali et donner une meilleure image de la sélection. Je peux vous dire que la page du premier match est tournée. Seule la victoire contre le Mali nous intéresse. Justement, ce match est capital pour nous tous, car un autre faux pas sera synonyme d'élimination précoce. Pensez-vous que les joueurs ont suffisamment de ressources morales pour rebondir rapidement ? C'est un match décisif pour nous qu'il va falloir bien négocier. Tout le monde est conscient de son importance et sait pertinemment qu'un autre faux pas sera la porte de sortie. Ce qui serait une catastrophe pour notre sélection. Je suis sûr que le groupe saura se ressaisir et va faire un bon match face à cette grosse équipe malienne qui n'est pas facile du tout à manier. On n'a pas d'autre choix. Il faut impérativement gagner. La rencontre face au Mali est programmée à 17h, c'est sans nul doute un petit soulagement pour vous… Tout à fait, par rapport au match du Malawi qui s'est joué à 14h45, même si le problème de l'humidité reste le même. Toujours est-il, c'est mieux que d'évoluer l'après-midi. Je suis persuadé que la rencontre sera âprement disputée, car les deux équipes n'ont pas droit à l'erreur, ce qui donnera à coup sûr au match un cachet particulier. Le public algérien attend beaucoup de vous face au Mali. Êtes-vous prêts à lui rendre le sourire ? On lui promet qu'on se battra jusqu'au bout pour lui rendre le sourire et pousser l'équipe à aller vers le second tour. On va montrer un autre visage de l'Algérie face au Mali. On s'excuse auprès de nos chers supporters pour cette défaite. Optimistes donc ? Ne dit-on pas que l'espoir fait vivre, autant méditer cet adage. Nous avons beaucoup d'espoir à gagner ce match. On a évoqué récemment que votre club Portsmouth voulait vous récupérer de la CAN après l'incident du Togo, qu'en est-il au juste ? Cette information est fausse, le club de Portsmouth ne nous a pas rappelés. On est là avec notre équipe nationale jusqu'au bout de son parcours lors de cette CAN.