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Racisme à l'italienne
Immigration du Sud en Europe
Publié dans Liberté le 14 - 01 - 2010


Le gouvernement italien met la chasse à l'Africain, organisée récemment en Calabre, sur le compte de la mafia, qui n'y est probablement pas totalement étrangère. C'est faire l'autruche et refuser de voir ce qui risque de se généraliser à l'Europe entière. L'Italie, jadis grand pourvoyeur d'immigrés, dégouline de racisme. Le calme est revenu à Rosarno, petite ville de Calabre, aux lendemains de violences raciales perpétrées contre des immigrés africains par la population locale. Plus d'une centaine de blessés frappés avec des barres de fer, d'autres renversés volontairement par des voitures, d'autres essuyant des tirs de fusil ! Plus que du racisme ordinaire. Et la faute de ces immigrés, ce n'est pas manger le pain des autochtones. Parquées à la périphérie des centres urbains de l'Italie du Sud, les immigrés du sud de la Méditerranée constituent l'indispensable main-d'œuvre agricole. À Rosarno, ils récoltent les mandarines dans les plantations d'agrumes, plus tard, ils devaient se rendre en Sicile pour la récolte des pommes de terre, ensuite dans les Pouilles et en Campanie pour les tomates, puis de nouveau en Calabre, en Sicile, et ainsi de suite. Sans eux, qui acceptent des conditions de travail dégradantes pour une obole quotidienne d'environ 20 euros pour douze heures de travail, le modèle agricole du sud aurait fait faillite il y a longtemps. Les événements de Calabre ne tombent pas du ciel. Ce sont une conséquence de la politique du gouvernement Berlusconi qui a ouvert la voie au racisme par une batterie de lois et mesures xénophobes, passibles de tribunaux internationaux. Le phénomène a explosé lors de l'arrivée au pouvoir de Berlusconi, avec l'apparition des “gardes du Po”, des milices mussoliniennes en chemise non pas noire mais verte, crées par le leader xénophobe Umberto Bossi, ministre et bras droit de Berlusconi, pour parer à la police d'Etat qui, selon lui, n'était plus en mesure de procurer la sécurité aux Italiens. Puis, lorsque le même Berlusconi a repris les rênes du pouvoir en 2008, sont venus les “city angels” déployés un peu partout dans les grandes métropoles du nord (Turin, Milan, Gênes), pour chasser la nuit les immigrés et tout ce qui n'est pas latins. Les rondes fascistes sont mêmes couvertes par une loi d'Etat qui seconde la vraie police. Pour un étranger du Sud, il ne fait pas bon de se promener la nuit avec ces milices privées et affiliées à l'extrême droite, le MSI, le parti historique héritier du fascisme, et, plus a droite, le Parti nationaliste italien naissant, dont le dirigeant a été envoyé devant la justice pour diffusion d'idées fondées sur la supériorité et la haine raciales. C'est tellement haineux que Berlusconi ne peut pas faire grand-chose pour lui éviter les tracasseries de la justice. Chemises vertes, Chemises grises et Chemises noires contrôlent, pour ainsi dire, les nuits italiennes! La police privée, outre son aspect idéologique, supplée aux coupes budgétaires du gouvernement Berlusconi. Et, pour quelques-uns, elles sont aussi un business. Autre panoplie anti-immigrés de Rome, la loi sur la sécurité, approuvée par le Sénat italien le 2 juillet 2009, qui pénalise l'immigration clandestine et bien que son contenu ait suscité une levée de boucliers au sein même de la majorité gouvernementale, car il crée des problèmes aux professionnels, en majorité en provenance de pays de l'Est, qui s'occupent d'entretiens domestiques, de l'aide aux personnes âgées ou handicapées. 700 000 femmes de ménage et auxiliaires de vie (badanti) de l'Europe de l'Est devraient recevoir leur papiers a promis le ministre de l'Intérieur, sans aucun compassion pour les originaires du Sud. Cerise sur le gâteau, la régularisation des femmes de l'Est va rapporter environ 350 millions d'euros à l'Etat italien, au titre de forfait de régularisation (500 euros par personne), plus 1,2 milliard en contributions à la sécurité sociale. Dernière mesure, ne sera toléré qu'un pourcentage de 30% d'étrangers, entendre originaires du Sud, dans les classes italiennes. Ce qui condamne à la fermeture des écoles des quartiers d'immigrés, que les Italiens de souche ne fréquentent pas. Tandis que la droite est passée à la vitesse supérieure, en expulsant à tour de bras et en livrant les gens du Sud au racisme et à ses violences, les partis de la gauche, il est vrai, divisés, voire opposés, se contentent de mises en garde.

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