Les délégués de la CADC semblent avoir peur de se positionner par rapport à une réponse à formuler suite à l'invitation du chef de l'Etat il y a une quinzaine de jours. En effet, le conclave extraordinaire d'hier s'est terminé en queue de poisson et le point tant attendu ayant trait à la réponse à donner au premier magistrat du pays n'a même pas été abordé. D'emblée, certaines coordinations de la CADC se sont élevées contre les débats autour des résultats de dix jours de concertation avec la base citoyenne, justifiant le fait que le travail des rencontres avec la population dans certaines localités n'a pu encore se faire. Ceci a fait dire à un délégué d'llilten : “Pourquoi vous nous avez alors convoqués aujourd'hui à ce conclave ?” s'étonnera-t-il en s'adressant à la présidence tournante. Une autre semaine de sursis a donc été accordée par la plénière qui a voulu éviter les divergences et maintenir le consensus tant cher au mouvement citoyen. Durant cette semaine et donc à la veille du prochain conclave de l'Interwilayas, prévu pour l'autre week-end à Bouira, les coordinations locales qui n'ont pas encore eu le temps d'achever le travail de concertation n'auront plus de justificatifs pour la prochaine rencontre qui sera prévue, lundi prochain, à Tizi Rached. Les débats étaient houleux lors du conclave extraordinaire. La parole fut donnée aux parents de martyrs du Printemps noir qui ont contribué un tant soit peu à rétablir le calme. Ceci étant, une action nationale pour le 20 août prochain à Ifri-Ouzellaguène a été ajoutée à l'ordre du jour. Tous se sont mis d'accord pour marquer la présence du mouvement citoyen, pour la troisième année consécutive, en ce lieu hautement historique où la plate-forme de la Soummam à l'origine de celle d'El-kseur a été élaborée par Abane Ramdane. Cette action a également pour objectif d'empêcher la présence des officiels à Ifri. D'autres actions contre la présence de la gendarmerie et pour dénoncer la Sonelgaz ont été abordées par les différentes coordinations qui étaient présentes à la rencontre extraordinaire d'hier. K. S.